L’indice CAC40 abandonne 0,9% ce vendredi, sous la pression des préoccupations concernant l’évolution des taux et le conflit israélo-palestinien.
La Bourse de Paris a poursuivi sa correction ce vendredi, enfonçant un peu plus les indices dans leurs plus bas niveaux depuis le mois de mars. Les investisseurs s’inquiètent de l’évolution des taux d’intérêt aux États-Unis et du conflit israélo-palestinien, qui alimentent la volatilité sur les marchés.
L’indice CAC40 a perdu 0,9% à 6860 points, prolongeant son repli hebdomadaire à près de 2%. Les secteurs cycliques, plus sensibles à l’évolution de l’économie, ont été particulièrement touchés, avec des baisses de 2,5% pour le luxe et de 2,3% pour les services aux entreprises.
Les investisseurs sont inquiets de la perspective d’une nouvelle hausse des taux d’intérêt aux États-Unis, qui pourrait avoir un impact négatif sur la croissance économique. Lors de sa prise de parole hier devant l’Economic Club de New York, le président de la Fed, Jerome Powell, a indiqué que la banque centrale américaine pourrait envisager une nouvelle hausse de 50 points de base en septembre.
Le conflit israélo-palestinien a également pesé sur l’humeur des investisseurs. L’annonce dans la matinée de l’interception de projectiles lancés depuis le Yémen par un navire de guerre de la marine américaine a ravivé les craintes d’une escalade de la violence dans la région.
Dans ce contexte, les valeurs refuges ont été recherchées. L’or a grimpé de 0,5% à 1.990,7 dollars l’once, tandis que les cours pétroliers ont repris leur pente ascendante, avec un baril de brut léger texan (WTI) qui s’adjuge actuellement 1,2% pour repasser au-dessus de la barre des 90 dollars.
Analyse
La correction actuelle des marchés boursiers est le résultat d’une combinaison de facteurs, dont les préoccupations concernant l’évolution des taux d’intérêt, le conflit israélo-palestinien et l’incertitude géopolitique globale.
Les investisseurs craignent que les hausses de taux d’intérêt de la Fed ne ralentissent l’économie américaine, ce qui pourrait avoir un impact négatif sur les bénéfices des entreprises. Le conflit israélo-palestinien est également une source d’inquiétude, car il pourrait entraîner une hausse des tensions dans la région et conduire à une détérioration de la situation économique.
Les valeurs défensives sont des entreprises qui fournissent des produits ou services essentiels, dont la demande est peu sensible aux fluctuations de l’économie. Elles sont donc moins exposées au risque de marché que les valeurs cycliques, qui sont plus sensibles aux cycles économiques.
Les secteurs défensifs sont généralement les suivants :
- La santé : les entreprises pharmaceutiques, les hôpitaux et les compagnies d’assurance santé.
- L’alimentation : les entreprises agroalimentaires, les distributeurs alimentaires et les chaînes de restauration rapide.
- Les services publics : les entreprises d’électricité, de gaz et d’eau.
- Les télécommunications : les opérateurs de téléphonie mobile et fixe.
- Les biens de consommation courante : les entreprises de produits d’hygiène, d’entretien et de loisirs.
Voici quelques exemples de valeurs défensives qui pourraient être intéressantes à investir dans cette période :
- Secteur de la santé : Sanofi(+), Pfizer(+++), Novartis(+), Roche(+++), Johnson & Johnson(+++)
- Secteur de l’alimentation : Nestlé(+++), Danone(+), Unilever(+), PepsiCo(+++), Coca-Cola(+++)
- Secteur des services publics : Engie(+), Suez(+)
- Secteur des télécommunications : Orange(+), Bouygues Telecom(+).
Ces valeurs sont généralement solides et bien gérées, et elles ont une bonne capacité à générer des revenus. Elles sont donc moins susceptibles de subir des pertes importantes en cas de ralentissement économique.