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Bourse : Top 10 des actions à surveiller

12 Oct 2022 08:45 | Analyses de marché

Depuis le début d’année, peu de valeurs de la bourse parisienne ont réussi un parcours haussier. Un peu plus de 100 valeurs ont réussi ce challenge quand le reste (plus de 700) dégringolait. Mais parmi ces 700 valeurs et dans une vision long-termiste, certains dossiers méritent de s’y attarder. Voici le Top 10 des pires chutes avec notre appréciation sur l’avenir de ces valeurs…

recommandations des analystes

Si nous devions faire un bilan un peu en avance de cette année, nous dirions que ce n’était pas une année classique. Dans le sens où le CAC40 chute de plus de 20% depuis le début d’année, mais a été entrecoupé par des périodes de hausses de plus de 10% (8 mars – 29 mars / 9 mai – 30 mai / 5 juillet – 16 août). Et c’est en ça que cette année est si particulière, car très peu de valeurs sont passées à travers les gouttes. Nous avons eu, à de nombreuses reprises, des valeurs à forte capitalisation qui sur une séance, ont connu des chutes monumentales. Alors dans toutes ces sociétés, y a-t-il des dossiers à intégrer dans son portefeuille ? Faisons un petit tour d’horizon parmi toutes les baisses de l’année – Démarrons ce Top 10 :

N°10 – FAURECIA

Ici, nous parlons d’une société qui va réaliser le meilleur chiffre d’affaires de son histoire en dépassant largement le 23 milliards d’euros pour 17,76 milliards en 2019. Pourtant, cette valeur, qui avoisinait les 40 EUR en début d’année, est maintenant proche des 11 EUR. Avec une valorisation actuelle juste au-dessus de 2,26 milliards d’euros, nous ne pouvons que voir l’avenir résolument plus joyeux pour cette société et démarrer une petite ligne en investissement régulièrement nous paraît intéressant.

N°9 – ELIOR

Chiffre d’affaires en légère baisse ce qui paraît normal, rappelons qu’Elior figure parmi les leaders mondiaux de la restauration collective sous contrat. Il est tout à fait normal d’avoir eu un cours en baisse notamment suite au COVID, une année 2021 avec une hausse de 120 % du cours : en même temps, l’action est passée de 26 EUR en 2017 à 3,56 EUR en novembre 2020, nous pouvions donc espérer une petite hausse. Grâce au ciel et non grâce aux 3,70 milliards de chiffre d’affaires, l’année 2021 fut bonne. Mais voilà, 2022 est arrivée et -71% plus tard, Elior ne vaut plus que 302 millions d’euros… Nous ne pourrons que faire la même recommandation que pour Faurecia.

N°8 – ARAMIS

Bon ici nous allons juste vous rappeler ce que nous avions écrit lors de son IPO :

Notre avis sur Aramis Groupe : Attention…

Aramisauto nous apparaît comme étant un dossier particulièrement intéressant. La société possède un historique important et un parcours insolent de réussite. Avec des acquisitions déjà réussis, l’ambition de l’international apparaît effectivement comme légitime. Si nous ajoutons à cela, un marché qui croît de manière significative, une plateforme efficiente, une croissance constante couplée à une rentabilité durable, avons-nous besoin réellement de continuer ?

Et pourtant il y a un ÉNORME problème, celui de la valorisation. Avec une valorisation qui devrait atteindre les 2 milliards d’euros, nous avons un réel écart entre la valeur de l’entreprise et ses fondamentaux. Revenons un peu sur terre et arrêtons de valoriser des entreprises à des niveaux totalement incompréhensibles lors de leur introduction, cela dessert le parcours boursier de l’entreprise et ternit l’image de la société. Nous verrons donc un parcours boursier chaotique dans les premières semaines, premiers mois voire même année selon conjoncture avec sûrement une chute à minima de 50%. De notre côté, nous entrerons sur cette valeur dans une zone de valorisation bien plus faible avec un cours sous la barre des 6 EUR sauf si la tendance de marché nous paraît trop fragile.

Article 10.06.2021 – Introduction, IPO Aramis : Faut-il investir ? Découvrez notre avis

Et donc maintenant ? Et bien à 4,15 EUR, la valeur nous apparaît enfin intéressante. Mais attention, il y a une différence : ici, ce n’est pas une valeur qui a chuté comme Faurecia et Elior, mais une valeur qui a chuté, car le prix d’introduction était beaucoup trop élevé. La différence est importante à noter.

N°7 – SOLUTIONS 30

Finalement, c’est Muddy Waters qui a commencé cette descente aux enfers de Solutions 30. Mais alors que nous pensions la situation passée, lorsque le roi du “short” avait finalement liquidé ces positions, la chute ne s’est pas arrêté, loin de là. Avec un chiffre d’affaires en hausse, mais un résultat net en baisse, une chute plus mesurée aurait été plus compréhensible, mais là… -72%… C’est un peu beaucoup exagéré ! À 2 EUR, nous pouvons nous laisser tenter.

N°6 – VALNEVA

Pour cette valeur, les analystes reviennent un peu sur leurs recommandations et sont passés à l’achat. Il faut dire que le parcours boursier de ces dernières années est notamment dû au COVID. Il y a eu l’euphorie et puis le logique retour sur terre. Long fleuve tranquille pendant de nombreuses années, Valneva a gagné plus de 1000% en moins de deux ans… Il n’y a donc pas trop à redire sur ce retour sur terre certes rapide mais logique. De notre côté, nous préférons voir son évolution de loin.

N°5 – ABIVAX

Un peu comme Valneva, merci non merci. Les sociétés biotechnologiques nous apportent des émotions souvent fortes et il nous semble que l’euphorie collective sur les biotechs, pendant cette période COVID, est retombée ce qui mène certaines valeurs à revenir à une valorisation plus convenable dirons-nous.

N°4 – HIPAY

22 EUR au plus haut début janvier… 4,42 EUR à la clôture hier soir. HiPay est spécialisé dans le développement de solutions de paiement en ligne donc dans un domaine en pleine expansion. 28 millions de chiffre d’affaires en 2018, 53 millions en 2021 et une année 2022 qui devrait finir en légère hausse, mais avec un résultat net plus décevant que prévu. Malgré tout, cette baisse est exagérée. Pas besoin d’aller plus loin, sur le long terme, on ferme les yeux et on se laisse emporter.

N°3 – METABOLIC EXPLORER

Que c’est dur pour cette pépite clermontoise, troisième de ce Top 10 des pires chutes de l’année ! Nous reprochons très souvent aux valeurs du marché parisien d’être sur les plateaux pour fanfaronner quand tout va bien, mais de ne voir personne quand ça va mal. Ici, nous avons une société qui ne se cache pas, qui explique le pourquoi du comment et pourtant nous avons cette fâcheuse impression qu’elle en est encore plus pénalisée. C’est un réel problème et nous pensons malheureusement que la communication de Metabolic Explorer évoluera vers ce qui devient une norme “on fanfaronne ou fantomas”. Avec ce désamour ambiant pour cette valeur, les rats ont quitté le navire. Nous attendrons pour revenir sur cette valeur.

N°2 – ATOS

1993. Bill Clinton devenait le 42e président des États-Unis, Mitterrand était au pouvoir et nommait Édouard Balladur en tant que Premier ministre, Pierre Bérégovoy mettait fin à ses jours, l’Olympique de Marseille battait l’AC Milan, Nelson Mandela recevait le prix Nobel de la Paix, le Traité de Maastricht entrait en vigueur, Pablo Escobar était abattu au lendemain de son 44e anniversaire et Atos finissait l’année au-dessus des 10 EUR !

 Reprenons quelques chiffres : Atos fait partie des 10 plus grandes ESN au niveau mondial avec 110 000 employés répartis dans 73 pays et un chiffre d’affaires de 10,83 milliards d’euros pour une valorisation de 913 millions d’euros actuellement. À titre d’exemple, la valorisation du groupe en 2017 était quasiment équivalente à son chiffre d’affaires. Certes certaines données ne sont pas aussi belles qu’avant, mais de là à être valorisé à moins d’un milliard… Ici aussi, on ferme les yeux, on prend une ligne, on se ressert régulièrement et on en reparle d’ici quelque temps.

N°1 – ORPEA

Pour finir ce Top 10, il fallait évidemment parler d’Orpéa ! Quelques chiffres : 1 156 établissements, 116 514 lits, installé dans 23 pays, un parc immobilier évalué à 7,4 milliards d’euros. Même si nous pouvons mettre en doute ou en perspective ce dernier chiffre, cela reste un parc immobilier gigantesque. Pour avoir une idée de la violence de cette chute, il faut tout simplement se dire que le cours de bourse d’Orpéa est revenu 17 ans en arrière alors qu’en 2005, la société faisait 309 millions d’euros de chiffres d’affaires et qu’en 2020 pas loin des 4 milliards d’euros. Pour une société qui maintenant valorise moins de 700 millions d’euros, impossible de ne pas l’intégrer dans son portefeuille. En jouant avec la barre des 10 EUR, Orpéa est une vraie opportunité !

Et si, et si… tout cela n’était pas voulu pour ramasser des miettes, vendre, démanteler ?

Nous avons, sur ce Top 10, volontairement écarté les Penny Stock pour montrer que nous ne parlons pas de petites sociétés, mais bel et bien de grands groupes pour la plupart. Mais cette question est louable notamment depuis la tentative de One Point de racheter une branche d’Atos : Evidian. Drôle d’ailleurs, lorsque l’on sait que Blackrock est actionnaire d’Atos à hauteur de 5%, et que One Point s’est associé sur cette transaction avec le fonds d’investissement ICG dont Blackrock est le principale actionnaire… Nous rappellerons qu’Atos fournit la cybersécurité à l’armée française et des supercalculateurs à l’OTAN et nous rappellerons également que l’État Français se dit “préoccupé” par l’avenir d’Atos. Lorsque nous voyons le parcours boursier d’EDF, nous pouvons également nous reposer cette question Et si ?… Sans oublier que Blackrock est également actionnaire d’Orpéa.