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Le Lexique de la Bourse

Il y a 138 mots dans ce répertoire commençant par la lettre O.
OAT
Les OAT, obligations assimilables du Trésor, sont des fonds empruntés par l État. Elles prennent la forme d obligations d une valeur nominale de 1 euro. Leur échéance s étale entre 3 et 50 ans. La majorité de ces obligations sont émises à taux fixe, mais certaines sont à taux variables (OAT Taux d Échéance Constant à 10 ans) et d autres sont indexées sur l inflation (OATi).

Après une première tranche, l État peut émettre des obligations similaires (nominal, taux facial, échéance, et modalités de remboursement identiques). En revanche, leur prix dépend du marché obligataire. Les tranches suivantes sont assimilées à la première, d où leur nom.

OATi
Les OAT sont des obligations (emprunts) assimilables du Trésor à taux fixe ou à zéro coupon, émises par l'Agence France Trésor. Les OATi sont indexées sur l'inflation. Le montant du coupon est ainsi divisé : une partie fixe, dépendant du taux d'intérêt, et une partie variable en fonction de l'inflation (hors tabac). À la différence des Bons du Trésor (un an) et des Bons du Trésor à intérêts annuels (2 ou 5 ans), les OAT ont des maturités allant de 3 à 50 ans. On les appelle assimilables, parce qu'après une première tranche, les tranches suivantes sont identiques et cotées sur la même ligne.

Obligation
Une obligation est un titre négociable (valeur mobilière), représentant une part d'un emprunt émis par une entreprise, un État, une institution financière ou une collectivité locale. À ce titre, une obligation est un titre de créance. Chaque année, le prêteur (celui qui détient une obligation) reçoit annuellement un coupon (numéraire), représentant les intérêts. À l'échéance, il est remboursé du principal. Les obligations peuvent être cotées en Bourse, mais sont principalement traitées de gré à gré. Les emprunts d'État, eux, sont appelés obligations assimilables du Trésor (OAT).

Obligation à bon de souscription d'actions réservé
Une obligation à bon de souscription d'actions (OBSA) est une obligation négociable, à taux fixe, comportant un ou plusieurs bons. Ces bons permettent de souscrire à de nouvelles actions dans le cadre d'une augmentation de capital, à un prix fixé lors de l'émission. Le souscripteur est ainsi créancier de l'entreprise grâce à son obligation, mais il peut devenir également son actionnaire. La particularité de ce produit financier, c'est que le prêteur dispose d'un ou plusieurs bons, qui seront cotés séparément dès l'émission. Il peut ainsi vendre les bons et conserver l'obligation, ou vendre l'obligation et garder les bons, ou conserver l'ensemble.

Obligation à bons de souscription d'actions
Une obligation à bon de souscription d'actions, ou OBSA, est un emprunt émis par une entreprise privée, dans la perspective d'une augmentation de son capital. Les souscripteurs de ce type d'obligations auront la possibilité d'acheter, à la date et aux conditions prévues dès l'émission, des actions qui seront spécialement créées à cette occasion par l'entreprise. En général, le prix annoncé pour ces actions est suffisamment attractif pour motiver les investisseurs à se procurer des obligations à bons de souscription d'actions.

Obligation à bons de souscription d'obligations
Une obligation avec bon de souscription d'obligation (ou OBSO) est une obligation classique, mais accompagnée d'un bon détachable. Ce bon permet à son détenteur d'acheter un certain nombre d'autres obligations de même nature, qui seront émises ultérieurement par l'entreprise. Le prix, la date, les délais, et les modalités de souscription sont précisés lors de l'émission initiale. Le bon est coté indépendamment de l'obligation à laquelle il était attaché, ce qui offre la possibilité de bénéficier de l'effet de levier en cas de baisse des taux d'intérêt.

Obligation à bons de souscription en actions remboursables
Une OBSAR, obligation à bon de souscription d'actions remboursables qualifie une obligation à laquelle s'ajoute un BSAR ou bon de souscription remboursable. Ce bon permet de se faire rembourser non du montant de l'obligation, mais de sa valeur en actions. Les OBSAR sont souvent utilisés pour refinancer la dette d'entreprises de taille moyenne, car ils leur offre la possibilité d'accéder au marché obligataire. Le bon de souscription est coté sur le marché des bons, tandis que l'obligation est cotée sur le marché obligataire. Le souscripteur reste toutefois libre d'acheter ou pas une action. Il peut se contenter de revendre son bon.

Obligation à coupon unique
Une obligation à coupon unique désigne une créance dont les intérêts se capitalisent pendant toute sa durée de vie. Au lieu de percevoir des dividendes réguliers par la société émettrice, son détenteur attend l'échéance, pour en recevoir la totalité en une seule fois. Donc ces intérêts ne seront fiscalisés que lors du remboursement de l'obligation. Financièrement, cela peut s'apparenter à une obligation à coupon zéro. L'avantage, c'est que la gestion et la déclaration fiscale sont simplifiées pour son détenteur, comme pour un placement bloqué à terme.

Obligation à fenêtres
Il faut entendre le mot fenêtre dans le même sens que fenêtre de tir, ou fenêtre ouverte sur l'avenir. Une obligation à fenêtres est une obligation à long terme (entre 15 et 18 ans), mais le porteur aura l'opportunité de se faire rembourser pendant ces fenêtres. Il subira dans ce cas une réduction de son dernier coupon, à titre de pénalité. L'émetteur pourra également rembourser le porteur de l'obligation, en échange d'une prime. L'avantage pour l'investisseur, c'est qu'il peut saisir ces fenêtres pour vendre, si d'autres secteurs financiers sont devenus plus compétitifs. De son côté, l'émetteur peut racheter pour ne pas payer des intérêts plus élevés que ceux du marché.

Obligation à Libération échelonnée
L'achat d'une obligation à libération échelonnée pourrait se comparer à un achat à tempérament. Ce type d'obligation est une obligation classique, à taux fixe. Sa particularité est que le souscripteur la paiera en plusieurs fois (d'où l'expression libération échelonnée).Une partie sera payable à la souscription, et le reste en un ou plusieurs versements complémentaires définis par l'émetteur. Le but est de permettre aux souscripteurs de trouver les fonds nécessaires pour une libération complète, en général dans les 6 mois qui suivent l'émission.

Obligation à taux fixe
Les obligations à taux fixe sont les plus courantes des obligations. Le taux d'intérêt est fixé lors de l'émission, et ne changera plus jusqu'à l'échéance ouvrant droit au remboursement. Leur détenteur sait d'avance combien il touchera chaque année. C'est un placement plutôt sûr, mais le rendement est en général modeste. Ces obligations sont souvent proposées en lots, ce qui tend à les réserver aux grands investisseurs, d'autant que leur marché manque parfois de liquidité et est très sensible aux taux d'intérêt.

Obligation à taux variable
Pour une obligation à taux variable, le taux du coupon est calculé quelques semaines avant son échéance. Pour une obligation à taux révisable, le taux applicable au coupon est calculé préalablement. Le coupon d'une obligation à taux variable est indexé sur un taux de référence. Par exemple, pour le court terme, c'est souvent l'Euribor à 6 mois. Pour le moyen terme, c'est plutôt le TMO (taux du marché obligataire), ou le TEC (taux à échéance constante). L'avantage pour l'émetteur de ces obligations, c'est que le coût de financement de sa dette restera identique au taux du marché.

Obligation à zéro coupon
Une obligation à zéro coupon est une obligation qui ne dispose d'aucun coupon, et qui pour cette raison, est souvent décotée. Les intérêts seront capitalisés pendant toute sa durée de vie, et payés en totalité à l'échéance. L'avantage pour les investisseurs est qu'ils savent exactement ce qu'ils toucheront. Le risque est qu'en cas de défaillance de l'émetteur, ils risquent de tout perdre. En contrepartie, la valeur de remboursement est plus attractive que sur d'autres types d'obligations. L'autre avantage, c'est que la fiscalisation ne surviendra qu'à l'échéance, ce qui peut s'avérer intéressant pour une personne prévoyant de partir en retraite à la même époque.

Obligation assimilable du trésor
Les obligations assimilables du Trésor (OAT) sont des obligations émises par l'Agence France Trésor, et servent à financer la dette de l'État. Une fois qu'une première tranche a été émise (la souche), d'autres tranches peuvent être émises à l'identique, donc assimilables et inscrites sur la même ligne de cotation. Les OAT peuvent être à taux fixe, à capitalisation (zéro coupon), à taux variable, indexées sur l'inflation en France (OATi) ou encore indexées sur l'inflation de la zone euro (OAT€i). Les échéances peuvent courir entre 3 et 50 ans. Les OAT sont considérées comme des valeurs sans risque, et offrent une grande liquidité.

Obligation cautionnée
Une obligation cautionnée n'est pas une obligation dans le sens d'une obligation émise par une entreprise, mais plutôt un devoir, un engagement, une reconnaissance de dette. Elle prend la forme d'un billet à ordre au profit du Trésor public. L'obligation cautionnée peut être utilisée pour surmonter un trou de trésorerie provisoire, ou par un importateur, qui peut ainsi différer le paiement de la TVA, des taxes et droits de douane pendant une période allant jusqu'à 120 jours. Ainsi, l'importateur peut vendre la marchandise reçue pour payer les droits. Pour être acceptée par l'administration fiscale, une obligation cautionnée est obligatoirement garantie par une caution bancaire.

Obligation convertible
Les obligations convertibles sont des obligations qui peuvent être échangées contre de nouvelles actions de la société émettrice, aux conditions et périodes définies par contrat. Leur prix est au moins égal à la valeur des actions qu'elles représentent. Si, à l'échéance, l'entreprise émettrice décide de ne pas les convertir, elles seront remboursées. Une obligation convertible permet souvent de limiter les risques pour les investisseurs. Si la valeur de l'action est en hausse, celle de l'obligation tend à suivre la tendance. En revanche, si sa valeur baisse fortement, celle de l'obligation sera limitée grâce à son caractère obligataire. Elle bénéficie alors d'un effet parachute

Obligation convertible à bon de souscription d'action
Une obligation convertible à bon de souscription d'action est un titre hybride. Un bon y est attaché, permettant de convertir cette obligation en action ou actions, et d'acheter en plus des actions. L'entreprise émettrice peut avoir racheté ses propres actions dans cette optique, ou émettre de nouvelles actions. Le prix, les modalités et la durée de la période de conversion sont fixés lors de l'émission de ce type d'obligations. Une obligation convertible à bon de souscription d'action peut s'apparenter à une obligation classique avec option d'achat.

Obligation convertible en actions nouvelles
Une obligation convertible en actions nouvelles (OCEANE) permet à son détenteur, plutôt que le remboursement de son obligation, d'obtenir de nouvelles actions créées par la société émettrice. Il peut exercer ou non son option de conversion, c'est-à-dire utiliser son bon détachable, ou renoncer à obtenir ces actions nouvelles. Seule la différence entre le cours de la Bourse et le seuil de conversion sera remboursée en nouvelles actions de la société émettrice. Ceci permet de limiter la création d'actions dans le cadre d'une augmentation de capital.

Obligation échangeable
Lorsqu'une entreprise (en général un établissement financier) détient en portefeuille des actions d'une entreprise tierce, elle peut émettre des obligations échangeables. Ces obligations seront remboursées en actions de l'entreprise tierce, qui seront donc le sous-jacent. À l'échéance des obligations, si le cours de l'action sous-jacente est bas, les obligations seront remboursées en numéraire, et l'établissement financier conservera sa participation. Si le cours du sous-jacent a monté, les investisseurs auront intérêt à les échanger contre des actions. La dette (obligataire) sera donc elle aussi échangée contre ces actions. Ainsi, le prêteur est d'abord créancier de l'établissement financier, puis devient actionnaire de l'entreprise tierce.

Obligation garantie
Les obligations peuvent être comparées à des prêts consentis par des investisseurs, particuliers ou professionnels, à des entreprises ou des collectivités locales. En échange de ce prêt, l'investisseur reçoit des dividendes, à taux fixe ou variable. Puis, à l'échéance de l'obligation, son capital lui est remboursé. La particularité d'une obligation garantie, c'est qu'en cas de défaillance de l'émetteur, un État ou une collectivité locale assurera le paiement des intérêts définis par le contrat, plus le remboursement de leur valeur nominale. Ce sont donc des placements sans risque.

Obligation Indexée
Une obligation indexée qualifie une obligation dont la valeur nominale, ou le coupon, ou encore les deux, varie en fonction d'un indice prédéfini. Cet indice peut être un taux monétaire (T4M), un taux interbancaire, un taux obligataire (TMO), ou l'inflation. Les obligations indexées sur l'inflation (hors tabac) sont le plus souvent émises par un État. En France, ce sont les Obligations assimilables du Trésor indexées (OATi) ou les OAT€i (indexées sur l'inflation européenne). Le rendement des obligations indexées est en général plutôt modeste. En contrepartie, elles procurent la sécurité des investissements.

Obligation perpétuelle
Les obligations perpétuelles sont des créances qui ne comportent pas de date de remboursement. Au plan financier, elles sont considérées comme des titres hybrides. Au plan comptable, elles sont assimilées à des quasi fonds propres, comme les titres subordonnés ou les titres participatifs. L'émetteur rembourse à sa convenance, ou pas du tout. En contrepartie, le coupon est plus élevé que celui des obligations classiques. Dans la pratique, des possibilités de remboursement sont toutefois prévues, si l'entreprise verse des dividendes. L'entreprise émettrice se réserve aussi la possibilité de réduire le coupon, voire de le supprimer. Pour ces raisons, elles sont peu liquides.

Obligation prorogeable
Une obligation prorogeable qualifie une obligation dont la date de remboursement peut être différée dans le temps, au-delà de celle fixée dans le contrat, ce qui enlève le caractère automatique dudit remboursement. Si une clause prévoit que la prorogation se fait au gré de l'émetteur, le risque pour le porteur est de ne pas pouvoir profiter de meilleures opportunités. Si cette prorogation se fait au gré du porteur, cela peut être intéressant si le rendement de l'obligation est supérieur à ceux du marché, comme en période de baisse des taux.

Obligation remboursable en action à parité ajustable
Une obligation remboursable à parité ajustable (ORAPA) qualifie une obligation qui sera remboursée en actions à une date prévue dans le contrat. Mais cet ajustement se fera au moment du remboursement. La référence prise en compte sera le plus souvent le cours de l'action sous-jacente, mais cela peut être aussi un indice, ou les résultats de l'entreprise. Les actions servant au remboursement sont soit déjà détenues par l'entreprise, soit achetées préalablement dans ce but, ou seront des actions créées dans le cadre d'une augmentation de capital.

Obligation remboursable en certificat d'investissement
Une obligation remboursable en certificat d'investissement (ORCI) désigne une obligation d'un type particulier. Le détenteur d'une ORCI sera obligatoirement remboursé en certificat d'investissement, à sa date d'échéance. Un certificat d'investissement est un titre financier issu du démembrement d'une action, qui ne représente que ses droits pécuniaires, mais dont on a retiré le droit de vote. Donc, l'investisseur prête à l'entreprise (obligation) et recevra en échange une action qui ne lui permettra pas de participer aux assemblées générales. Pour cette raison, les obligations remboursables en certificats d'investissement sont peu appréciées par les investisseurs, et donc peu utilisées par les entreprises.

Obligation remboursable en numéraire et en actions nouvelles et existantes
L'ORNANE appartient à la famille des obligations convertibles, comme l'ORA (obligation remboursable en actions) ou l'OCEANE (obligation convertible en actions nouvelles). La particularité de l'ORNANE (obligation remboursable en numéraire et en actions nouvelles et existantes) est de permettre à l'entreprise émettrice de limiter ainsi l'augmentation de son capital. Cette dernière pourra rembourser les investisseurs sur demande, ou échanger ces obligations contre des actions qu'elle détient déjà ou qu'elle a achetées préalablement à cette opération. Elle ne créera d'actions nouvelles que pour le montant des obligations encore dû.

Obligation spéciale à coupons à réinvestir
Une OSCAR (obligation spéciale à coupons à réinvestir) permet aux investisseurs, s'ils le souhaitent, d'utiliser le coupon de l'obligation pour souscrire à de nouvelles obligations du même type. Le coupon représente les intérêts annuels. Les obligations qu'ils peuvent se procurer possèdent les mêmes caractéristiques que celles d'origine et leur sont assimilées. Les porteurs d'OSCAR ont ainsi la possibilité de comparer avec les rendements proposés par les autres titres disponibles sur le marché, avant de décider s'ils utilisent le coupon pour le réinvestir, ou s'ils préfèrent l'échanger contre du numéraire.

Obligations à option de remboursement en actions ou numéraire
Juridiquement, en France, une augmentation de capital ne peut être conditionnelle. Pour contourner le problème, les obligations à option de remboursement en actions ou numéraire ont été créées. Les ORANES sont un type d'obligation remboursable en action (ORA), émise à court terme. Elles sont en général utilisées dans le cadre d'une offre publique d'achat (OPA). Si l'opération échoue, les porteurs seront remboursés en numéraire (cash). Si l'opération réussit, les porteurs seront remboursés en actions. L'OPA est ainsi en partie financée par les ORANES, ce qui limite l'augmentation du capital de l'entreprise.

Obligations investment Grade
Investment grade peut se traduire par échelon ou catégorie d' investissement. Les obligations investment grade qualifient des obligations émises par les emprunteurs les mieux notés par les agences de notation. Selon le classement de Standard & Poor's, ce sont les notes allant de AAA à BBB-, donc à l'opposé des high yield (BB+ à D), plus rentables mais beaucoup plus risquées. Les investisseurs institutionnels ne peuvent acheter que des obligations investment grade, en raison du faible niveau de défaillance que celles-ci présentent.

Obligations remboursables en actions
Une obligation remboursable en action est une obligation convertible, dont la spécificité est qu'elle sera remboursée en action, et ce, uniquement à son échéance. Ce remboursement peut se faire par des actions de l'entreprise émettrice, ou par des actions d'une autre entreprise qu'elle détient en portefeuille. L'avantage pour l'investisseur, c'est que le rendement d'une ORA est en général supérieur à celui de l'action sous-jacente. L'inconvénient, c'est son manque de liquidité. Pour une entreprise, l'échéance de l'obligation correspondra à une augmentation de capital. Pour cette raison, les obligations remboursables en actions sont assimilées aux capitaux propres.

Obligations renouvelables du trésor
Les obligations sont des emprunts remboursables à échéance par l' emprunteur (la société émettrice), mais restent négociables sur le marché secondaire. Les obligations renouvelables du Trésor (ORT), qualifient une catégorie d'emprunt d'État. Les ORT sont émises à une échéance 6 à 8 ans. Leur caractéristique est qu'elles peuvent être échangées contre d'autres obligations d'État à leur échéance, à un taux supérieur, selon les modalités prévues dans le contrat d'émission. Comme ce mécanisme les transforme en outils financiers à long terme, les investisseurs leur préfèrent les OAT, obligations assimilables du Trésor.

Obligations sécurisées
Les obligations sécurisées, parfois appelées par leur nom anglais (covered bond) sont, en France, uniquement émises par des établissements financiers. Elles sont garanties par un panier d'actifs de première qualité, comme des prêts consentis au secteur public (collectivités locales), ou des prêts hypothécaires de sociétés solides. En cas de défaillance de l'émetteur d'un des actifs qui composent ce panier, les banques sont tenues de rembourser les investisseurs, qui bénéficient d'un droit préférentiel. Les crédits et créances destinés à couvrir les risques sont inscrits dans le bilan de l'établissement financier. Pour les émetteurs, cela représente un outil de refinancement, proche d'une titrisation.

Oceane
Les OCEANE sont des obligations de type hybride. Leur nom, obligations convertibles en actions nouvelles ou existantes, signifie que l'émetteur se réserve la possibilité de les échanger contre des actions, jusqu'à l'échéance. Il pourra les créer, ou bien, pour éviter d'augmenter le capital, les échanger contre des actions de son entreprise, ou d'autres actions de son portefeuille. Pour le détenteur, l'avantage consiste à réduire le risque en cas de baisse du sous-jacent, puisque la cotation est en partie axée sur le taux d'intérêt. En cas de baisse de l'obligation, il garde la possibilité de se procurer des actions.

Off-shore funds
Offshore funds se traduit par fonds off-shore (extraterritorial). Ce sont des fonds mutualistes d'investissement (mutual funds), dont le siège social est établi dans un centre financier offshore (OFC, offshore financial center), pour bénéficier d'une fiscalité avantageuse, voire d'une absence d'imposition. L'expression offshore funds désigne principalement les fonds d'investissement à durée permanente, qui offrent la possibilité aux investisseurs de racheter leurs investissements à leur gré. Les plus connues des places financières offshores sont les îles Caïman et les îles Vierges britanniques, mais Singapour et Dubaï peuvent leur être assimilés.

Offre à prix ferme
L'offre à prix ferme (ou fixe) (OPF) consiste à mettre sur le marché boursier de nouveaux titres, à un prix prédéterminé. Cette quantité de titres correspond en général à 10 % du capital. Euronext les centralise et sert les acheteurs proportionnellement au nombre de titres commandés (avec blocage des fonds ou attribution minimum nominative). En cas de demande excessive, une seconde offre à prix ferme peut être organisée. Comme il est difficile d'évaluer le prix que la loi de l'offre et de la demande fixera le premier jour de cotation, l'offre publique à prix ouvert lui est souvent préférée.

Offre à prix minimum
L'offre à prix minimum est l'une des possibilités d'introduction en Bourse. La quantité de titres disponibles est connue, mais leur valeur réelle dépendra de la demande des investisseurs. Si le prix qu'ils sont prêts à payer dépasse le prix minimum fixé par la société émettrice, il sera revu à la hausse. Plusieurs tranches peuvent être créées, avec une fourchette de prix. Les acheteurs ne paieront donc pas tous la même somme. Ceux qui ont proposé une offre trop basse ne seront pas servis. Après l'introduction, la cotation initiale débutera au plancher de la tranche supérieure.

Offre binding
Une offre binding (liante) correspond à une offre ferme, dans le cadre de la vente aux enchères d'une entreprise. Après avoir sélectionné les acheteurs potentiels les plus intéressés et les plus fiables, la direction leur remet un projet de contrat de cession. Puis ces acquéreurs potentiels rencontrent le management, visitent les sites de l'entreprise, consultent les informations financières et administratives (le bilan et le hors bilan, la situation juridique...). Ensuite, ils proposent une offre définitive. En principe, l'offre la plus élevée l'emporte, mais d'autres critères peuvent être retenus, comme la connaissance du métier, ou les synergies possibles avec le futur repreneur.

Offre de participation
Une offre de participation (avis d'offre de participation ou AOP) est destinée à mettre en commun le savoir-faire et les outils d'un ou plusieurs partenaires, pour réaliser des projets communs. Une entreprise privée ou un organisme public annonce son intention de réaliser des études théoriques et pratiques, ou de vérifier la faisabilité d'une opération, en faisant appel à des partenaires potentiels. Si ceux-ci acceptent, l'offre de participation peut ensuite prendre la forme d'un joint-venture (coentreprise), parfois renforcée, pour les entreprises privées, par un échange d'actions. Entre deux organismes publics, cela peut prendre la forme d'une lettre d'intention ou d'un contrat normalisé.

Offre mix and match
Une offre mix & match (mélange et assortiment) est une offre publique mixte de titres. Lorsqu'une entreprise veut acquérir les actions d'une autre entreprise, elle peut proposer aux actionnaires de celle-ci ce type d'offre mixte, qui contient trois alternatives. L'offre principale propose d'échanger leurs titres contre ses propres titres et du numéraire, et deux alternatives proposent de les échanger uniquement contre des titres, ou uniquement contre du numéraire. Les actionnaires ont ainsi le choix de recevoir du cash, ou de devenir actionnaires de l'entreprise repreneuse.

Offre non sollicitée
Une offre non sollicitée est une proposition d'achat d' un bien qui n'est pas en vente. Par exemple, un acheteur potentiel rencontre le propriétaire d'une maison, et lui en propose un prix supérieur à celui du marché. En finance, pour une entreprise non cotée, l'acquéreur potentiel propose d'acheter les parts sociales. Pour une entreprise cotée, l'acquéreur potentiel (entreprise soutenue par un groupe de banques), rencontre le noyau dur des actionnaires de la société cible, et leur fait une offre d'achat, qui peut être acceptée ou rejetée. En cas de rejet, l'acquéreur potentiel peut éventuellement lancer une offre publique d'achat ou d'échange

Offre publique à prix ouvert
Pour les investisseurs institutionnels, les offres se font sous la forme d'un livre d'ordres. Pour les particuliers, il existe différents types d'offres publiques. La plus utilisée est l'offre à prix ouvert, lors d'une introduction en Bourse. Cette procédure consiste à proposer aux investisseurs potentiels une fourchette de prix pour les actions en vente, afin que le marché détermine celui qu'il est prêt à payer. Le montant global doit représenter au moins 1 % du capital de l'entreprise. Le jour de l'introduction effective, seules les commandes réservées au prix minimum ou à prix supérieur seront servies.

Offre publique concurrente
Après le lancement d'une Offre publique d'Achat par un groupe d'investisseurs, un autre groupe peut lancer une offre publique concurrente, en proposant une amélioration significative des conditions. Cette offre concurrente doit respecter les critères fixés par l'Autorité des marchés financiers (AMF) et être homologuée. En cas de surenchère, le prix doit être supérieur d'au moins 2 %. Cette offre peut être déposée jusqu'à cinq jours ouvrés avant la clôture de l'offre initiale. Le premier groupe peut renoncer à son offre devenue nulle et non avenue, mais également surenchérir sur la seconde offre. Dans ce cas, l'AMF reporte la clôture.

Offre publique de rachat d'actions
Lorsqu'elle dispose de liquidités importantes, une entreprise cotée en Bourse peut lancer une offre publique de rachat d'actions, ou OPRA. Cette opération vise à racheter ses propres actions, en proposant à leurs détenteurs un prix supérieur à celui de leur cotation. Les actions rachetées seront par la suite annulées. Outre une réduction de la dilution du capital, le principal avantage d'une offre de rachat d'actions est qu'à bénéfice global identique, le bénéfice net par action (PNPA) augmentera. Mécaniquement, les dividendes augmenteront aussi, ce qui tirera la cotation à la hausse.

Offre publique de retrait
Une offre publique de retrait (des titres en circulation) est une opération menée par l'actionnaire majoritaire d'une entreprise cotée. Il peut le faire volontairement, afin de fermer le capital au public. Il peut aussi y être contraint par l'Autorité des marchés financiers, dans les cas suivants : l'entreprise dont il est majoritaire devient filiale d'un autre groupe ; l'entreprise envisage de céder ses actifs principaux ; ou elle change en profondeur d'activité ; ou elle modifie son statut juridique. Enfin, une offre publique de retrait est obligatoire quand un groupe d'actionnaires détient plus de 95 % des droits de vote.

Offre publique de retrait obligatoire
Lorsqu'un groupe d'actionnaires détient plus de 95 % des droits de vote d'une société cotée, il est tenu de lancer une offre publique de rachat obligatoire (OPRO). Ou, si une entreprise devient une société en commandite par actions, le groupe d'actionnaires disposant des deux tiers des droits de vote doivent déposer un projet d'OPRO auprès de l'Autorité des marchés financiers. Des actionnaires minoritaires peuvent également la demander s'ils n'ont pas touché de dividendes durant plusieurs années. En cas d'OPRO, le prix d'achat est homologué par l'AMF, et les petits porteurs sont obligés de vendre. Enfin, l'action est retirée de la cotation.

Offre publique de vente
Une offre publique de vente (OPV) peut être utilisée en cas de privatisation d'une entreprise d'État, ou en cas d'introduction d'une entreprise privée en Bourse. L'opération consiste à proposer un certain nombre d'actions au public, à un prix définitif et à des conditions prédéfinies. En cas de demande excessive, les actions disponibles seront réparties au prorata des commandes. À la différence des offres à prix minimum et des offres à prix ouvert, une OPV est donc une offre à prix ferme (OPF). Ensuite, le marché en fixera le prix.

Offre publique mixte
Une offre publique mixte (OPM) est une opération boursière qui concerne une entreprise souhaitant acquérir une entreprise cible. L'entreprise acquéreuse propose aux porteurs d'actions de l'entreprise cible de les leur racheter. Elle les paiera en partie en numéraire, et en partie avec ses propres actions. Une OPM est souvent rendue nécessaire par l'importance des capitaux en jeu. En proposant de payer avec ses propres titres, l'entreprise acquéreuse évite de trop obérer sa trésorerie (ou de devoir trop s'endetter). L'opération combine donc une offre d'achat (numéraire) et une offre d'échange (actions).

Offre publique partielle
Une offre publique partielle (ou offre de participation partielle) est une procédure boursière, au cours de laquelle un investisseur déclare vouloir acheter une partie du capital d'une entreprise cible. Cette fraction du capital ne peut excéder 10 % de la société cible. Cette procédure oblige donc l'acquéreur à rester minoritaire, sauf s'il continue par la suite à acquérir d'autres actions. Pendant un temps indéterminé, il ne disposera notamment pas d'une minorité de blocage. Cela pourrait expliquer pourquoi cette procédure n'a pas encore été utilisée.

Offre publique simplifiée
Une offre publique simplifiée se décline sous quatre formes principales. D'une part, c'est une procédure de garantie de cours en vue de l'acquisition d'une fraction du capital n'excédant pas 10 %. D'autre part, un actionnaire détenant ou acquérant un bloc d'actions lui apportant plus de 50 % du capital et des droits de vote doit s'engager à acheter tous les titres qui lui seront présentés pendant la durée de l'opération. Sont également considérés comme des offres publiques simplifiées le rachat par une entreprise de ses propres actions, et les offres sur des certificats d'investissement (actions sans droit de vote).

Offshore Center
Un offshore centre (centre extraterritorial) désigne un centre financier établi dans ce qu'on appelle les ""paradis fiscaux"". Ce sont des pays, souvent des îles, où, pour favoriser l'installation d'établissements financiers et de sièges sociaux, la fiscalité est réduite à son minimum, voire inexistante. De nombreuses multinationales, des banques privées et des banques d'affaires ont établi des filiales dans ces pays, en vue d'une optimisation fiscale. Les plus connus des centres offshores sont les îles Caïman, les îles Vierges britanniques, et, dans une moindre mesure, Jersey et le Luxembourg.

Offshoring
Le offshoring peut se traduire par délocalisation financière. Ce mot qualifie le fait, pour des entreprises, souvent des multinationales ou des banques, de délocaliser une partie de leurs services financiers et des holdings qu'ils contrôlent, dans des pays où la fiscalité est particulièrement avantageuse. Ces pays sont entre autres les Îles Vierges britanniques et les îles Caïman, mais cela peut aussi être l'Irlande, Dubaï ou Singapour. L'objectif du offshoring est de gérer des holdings ou entreprises ayant des activités internationales, en réduisant leurs coûts de fonctionnement et le poids de leur imposition.

Oligopole
Un oligopole est un marché dominé par un petit nombre de grands acteurs, face à un grand nombre de demandeurs. Il s'agit donc d'une concurrence réduite. De par le mécanisme des fusions-acquisitions et des rachats, ce phénomène est devenu très courant dans plusieurs secteurs : le fast-food, les sodas, l'informatique, les jeux vidéo, la banque, l'automobile, l'aéronautique, la téléphonie, les navigateurs internet, les sites de vidéos en ligne et les médias télévisuels. Toutefois, en cas de risque d'abus de position dominante, les autorités financières des pays ou zones économiques peuvent intervenir pour faire baisser les prix ou fixer des limites au pouvoir des oligopoles.

Ombudsman
Ombudsman est un mot d'origine suédoise, qu'on peut traduire par porte-parole des doléances. Il s'agit d'un médiateur du royaume, ou d'un médiateur de la république. Généralement payé par le gouvernement, le parlement ou un organisme public, c'est un professionnel indépendant, chargé de représenter les intérêts du public, dans les conflits avec les administrations, les entreprises privées, ou l'État. Son rôle est très varié selon les législations en vigueur : prévenir les conflits, enquêter, faire des recommandations, ou s'occuper de situations individuelles. Au Canada ou ailleurs, il peut s'occuper des litiges bancaires ou universitaires. En France, le médiateur de la république peut agir en vue d'obtenir réparation d'une personne lésée par l'administration.

On balance volume
On-balance volume (OBV) est un indicateur qui analyse le volume et le prix des montants échangés en vue de prévoir l'évolution de leur cotation. La théorie qui sous-tend l'OBV est que, si le volume échangé augmente brusquement, sans modifier vraiment la valeur du titre, cela entraînera par la suite une brusque hausse de sa valeur, et inversement. Si des fonds d'investissement achètent des titres aux détenteurs particuliers, les volumes augmenteront sans vraiment affecter le prix. Puis le prix montera soudain. Ces investisseurs vendront alors, et de petits actionnaires achèteront.

On the best effort basis
On the best effort basis (sur la base des meilleurs efforts) correspond en français à faire au mieux, ou à faire tout son possible pour arriver au résultat attendu. Un intermédiaire financier n'est jamais certain de placer tous les titres qu'une entreprise lui demande de proposer au public. Lors d'une introduction en Bourse ou d'une émission obligataire, il s'engage donc seulement à faire au mieux, on the best effort basis, selon ce qui peut être effectivement absorbé par le marché.

Once D'or
L'once est une mesure de poids, qui était en usage avant l'invention du système métrique, et qui reste utilisée par certains pays. L'once d'or désigne une unité de mesure approximative, située entre 24 et 33 grammes. L'once troy, en revanche, est une unité de mesure normalisée, de 31,10 grammes. C'est cette dernière qui est cotée sur les marchés de l'or, notamment sur le London Bullion Market (LBM). Bien que les monnaies ne soient plus cotées par rapport à l'or depuis 1971, ce dernier reste, aux yeux de beaucoup d'épargnants, une valeur refuge.

OPA
Une Offre publique d'Achat (OPA) est lancée par un groupe d'investisseurs qui veulent racheter une entreprise cotée en Bourse. Pour y parvenir, ils s'engagent à acheter tous les titres de la société cible qu'on leur proposera, pour une période donnée et à un certain prix. Ce prix doit être suffisamment attractif pour inciter les détenteurs d'actions à les vendre. Il existe des OPA amicales et d'autres hostiles. Toutes doivent recevoir l'agrément de l'Autorité des marchés. À l'expiration de la période d'achat, si le groupe d'investisseurs a acquis un capital suffisant de l'entreprise cible, l'OPA a réussi. Sinon, elle est annulée.

OPA amicale
Une OPA (offre publique d'achat) amicale est une opération pour laquelle une entreprise cherche à prendre le contrôle d'une entreprise cible, avec l'accord de ses dirigeants et de son conseil d'administration. L'intérêt peut être que les deux entreprises agissent sur des créneaux complémentaires, et que la nouvelle entité bénéficiera d'une nouvelle synergie et d'économies d'échelle. L'entreprise initiatrice de l'OPA s'engage à racheter toutes les actions de l'entreprise cible qui lui seront présentées pendant une période donnée. En cas de succès de l'OPA, l'équipe dirigeante de l'entreprise rachetée restera en place.

OPA Inamicale
Une OPA inamicale (ou offre publique d'achat hostile) est une opération boursière de rachat d'entreprise. Une entreprise lance une OPA sur une entreprise cible, mais sans l'accord du management de cette dernière. Le conseil d'administration de l'entreprise cible conseille à ses actionnaires de ne pas apporter leurs titres à l'entreprise qui souhaite la racheter, la qualifiant parfois de raider. Avec l'aide de ses établissements alliés, l'entreprise cible fait acheter ses actions, et met tout en oeuvre pour faire échouer l'OPA. Cela conduit parfois à une surenchère. En cas de réussite de l'OPA, l'équipe dirigeante de l'entreprise cible est changée.

OPA rampante
Une offre publique d'achat rampante est une opération financière, qui consiste à acheter discrètement les actions d'une entreprise cible, pour en prendre le contrôle. Ces actions sont achetées par des investisseurs alliés, par petits paquets, afin d'atteindre un nombre de droits de vote permettant d'obtenir une minorité de blocage, puis la majorité du capital. Les nouvelles réglementations financières ont raréfié les OPA rampantes, puisque les tentatives de prise de contrôle doivent désormais être déclarées auprès des autorités des marchés financiers et agréées par elles (l'AMF, en France).

OPCI
L'OPCI, organisme de placement collectif immobilier, est un fonds s'apparentant à un OPCVM (organismes de placement collectif en valeurs mobilières), à la différence qu'il n'est pas coté en Bourse, même s'il est agréé par l'AMF. La particularité d'un OPCI est qu'il doit être investi au moins à 60 % dans l'immobilier, avec un maximum de 90 %, en conservant 10 % de liquidités. L'OPCI peut être gestionnaire de son propre patrimoine, ou détenir des parts de SCI (sociétés civiles immobilières). L'avantage pour les investisseurs, c'est qu'ils touchent des revenus sur leurs parts, et qu'ils peuvent les vendre ou les échanger en bénéficiant d'une fiscalité souple.

OPCVM
Un OPCVM (Organisme de placement collectif en valeurs mobilières) désigne un fonds de gestion, qui existe sous deux formes : les Sociétés d'investissement à capital variable (SICAV), et les Fonds communs de placement (FCP). Les investisseurs en SICAV en sont actionnaires, alors que les investisseurs en FCP sont des porteurs de parts. Un OPCVM est un organisme de placement collectif en valeurs mobilières. La sensibilité d'un OPCVM est un indice composite, résultant de l'addition des sensibilités de chacune des valeurs détenues par un organisme de placement, pondérées par leur poids relatif. L'objectif des OPCVM est de constituer et de faire fructifier un portefeuille de valeurs mobilières, sous la direction d'un gérant professionnel du secteur. Les parts peuvent en être achetées ou vendues à tout moment. La sensibilité d'un OPCVM se mesure en + ou en - par rapport à 0. Un OPCVM monétaire peut afficher une sensibilité voisine de 0 (donc sa valeur liquidative reste indifférente aux fluctuations des taux d'intérêt). En revanche, un OPCVM obligataire sera plus sensible à ces fluctuations.

OPCVM à compartiment
Un OPCVM (Organisme de placement collectif en valeurs mobilières) à compartiment désigne un fonds qui comporte au moins deux compartiments, ou davantage si ses statuts ou son règlement le prévoient. Chaque compartiment est composé d'actifs financiers, d'actions et de titres à terme, et se comporte comme un OPCVM indépendant. Chacun est aussi individuellement régi par les dispositions légales et financières concernant les OPCVM et les SICAV. L'avantage d'un OPCVM à compartiments, c'est de comparer leur évolution, de mieux répartir les risques, et de mieux faire fructifier les fonds investis.

OPCVM à vocation spécifique
Les OPCVM à vocation spécifique sont des organismes de placement collectif en valeurs mobilières. Certains sont à vocation générale mais s'adressent à certaines catégories d'investisseurs, ou se spécialisent dans certains types de titres. Ceux qui sont vraiment à vocation spécifique peuvent être investis dans des marchés à terme, collecter l'épargne salariale, ou être investis dans des entreprises non cotées. On les trouve principalement investis en FCPR, fonds communs de placements à risque (capital-risque), en FCIMT (fonds communs d'intervention sur les marchés à terme), et en OPCI (organismes de placement collectif en immobilier).

OPCVM allégé ou à procédure allégée
Un OPCVM allégé (constitué ou régi en procédure allégée) est un organisme de placement collectif en valeurs mobilières. Sa particularité est qu'il ne demande pas l'agrément de l'Autorité des Marchés Financiers avant sa constitution. Il peut également se transformer, fusionner, se scinder ou se dissoudre par simple déclaration. Dans le mois qui suit sa constitution, il doit fournir à l'Autorité des Marchés Financiers un certificat de dépôt de fonds. Chaque modification est également déclarée, et l'AMF le contrôle a posteriori. Un OPCVM allégé peut toutefois demander à se transformer en un OPCVM agréé, en fournissant un dossier à l'AMF.

OPCVM ARIA
Un OPCVM ARIA désigne un Organisme de placement collectif en valeurs mobilières agréé, à règles d'investissements allégées. Il existe les ARIA simples (effet de levier 2, c'est-à-dire qu'ils peuvent emprunter deux fois leur actif), les ARIA EL (effet de levier 4), et les OPCVM de fonds alternatifs. Leur caractéristique est qu'ils bénéficient de dérogations concernant les ratios, les mesures et les divisions des risques. Les OPCVM ARIA permettent à des professionnels ou à des particuliers d'accéder à la gestion alternative, et d'investir dans des fonds français ou étrangers de manière dynamique.

OPCVM ARIA EL
En finance, un effet de levier désigne la possibilité d' investir plus que l'actif disponible, dans des proportions variables selon les produits et les réglementations des marchés financiers. L'objectif est de faire des profits plus importants, à la mesure des risques pris. Un OPCVM ARIA EL est un Organisme de placement collectif à règles d'investissement allégées à effet de levier (agréé par l'AMF), qui permet d'aller jusqu'au niveau 4, c'est-à-dire d'investir jusqu'à 4 fois le montant de l'actif. L'équipe dirigeante de ce type de fonds peut ainsi opter pour la gestion alternative, basée sur les transactions d'instruments financiers à terme.

OPCVM coordonné
Un OPCVM dit coordonné (ou conforme aux lois européennes) désigne un Organisme collectif de placements en valeurs mobilières européen. Sa particularité est qu'il peut être commercialisé dans n'importe quel pays de l'Union. Il doit respecter les dispositions législatives en vigueur concernant le démarchage et la commercialisation. Ses prospectus et documents doivent être rédigés ou traduits dans la langue de chaque pays visé. Les fonds UCITS (Undertakings for the collective investment of transferable Securities, organismes de placement collectif) sont des fonds coordonnés. Cela permet à investisseur néerlandais d'acheter des parts de fonds français, ou à un investisseur allemand d'acheter des parts de fonds italiens ou belges.

OPCVM D'OPVCM
Un OPCVM d'OPVCM est un organisme de placement collectif en valeurs mobilières, qui est investi en parts ou en actions d'autres OPCVM. Si ce type d'organisme veut investir entre 5 et 10 %, entre 5 et 50 %, ou dépasser 50 % dans un autre ou d'autres OPCVM, il est soumis à un devoir d'information du public. Les OPCVM d'OPVCM sont également soumis aux réglementations législatives et financières, et doivent être agréés par l'Autorité des marchés financiers en France, ou son équivalent dans les autres pays européens.

OPCVM de capitalisation
Un OPCVM (C) est un organisme de placement collectif en valeurs mobilières d'un type particulier. Sa singularité est qu'il ne verse pas de dividendes ni de coupons aux porteurs de parts de FCP, ou aux actionnaires de SICAV. Les revenus comme les plus-values sont entièrement réinvestis et capitalisés dans le fonds. L'avantage pour l'épargnant, c'est que les plus-values ne seront imposées qu'au moment de sa sortie du fonds, ce qui peut être intéressant s'il prévoit une baisse de revenus au moment de sa retraite.

OPCVM de fonds alternatifs
Les OPCVM de fonds alternatifs sont des organismes de placement collectif en valeurs mobilières, investissant dans d'autres fonds à plus de 10 %. Ce sont donc des fonds de fonds. Il existe des fonds à règles d'investissement allégées, des OPCVM contractuels, et des fonds investis sur les marchés à terme. Les gestionnaires pratiquent la multi-gestion alternative, en privilégiant essentiellement la rentabilité. Ils peuvent par exemple acheter divers hedge funds (rendements élevés) appelés aussi junk funds (fonds pourris car très risqués), et utiliser des techniques d'arbitrage visant à dépasser la performance d'un indice ou d'un secteur du marché financier.

OPCVM de gérants
La performance d'un fonds d'investissement dépend en grande partie de l'expérience et de la compétence de son gérant. Un OPCVM de gérants désigne un organisme de placement collectif en valeurs mobilières, qui investit en fonction de la personnalité et de la performance de son ou de ses gérants. Par exemple, chaque gérant se verra confier un compartiment de l'OPCVM, à charge pour lui de le faire fructifier. Ce sont donc des fonds de fonds. Les gérants disposent d'une grande ou totale latitude pour leurs arbitrages.

OPCVM indiciel
Un OPCVM indiciel qualifie un organisme de placement collectif en valeurs mobilières. On l'appelle indiciel parce que sa gestion a pour but de reproduire un indice d'instruments financiers. Après son admission à la cotation, la valeur liquidative d'un OPCVM indiciel doit être la plus proche possible de celle de l'évolution de l'indice de référence. Sa composition duplique aussi celle de l'indice. Cependant, comme en France il est interdit aux gérants de fonds d'investir plus de 10 % dans une seule valeur, les performances des OPCVM indiciels peuvent être variées, selon la pondération de cette valeur dans l'indice de référence.

OPCVM maitre
Un OPCVM maître est qualifié d'instrument monétaire à court terme par l'Autorité des marchés financiers. Ce mot désigne un organisme de placement collectif en valeurs mobilières, servant de fonds d'investissement à d'autres OPCVM, dit nourriciers. Les OPCVM nourriciers sont investis de manière permanente à plus de 85 % dans le fonds maître. L'OPCVM maître peut être une SICAV (Société d'investissement à capital variable), ou un FCP (Fonds commun de placement) simple ou à compartiments, ou d'un OPCVM à procédure allégée. L'avantage d'un OPCVM maître est qu'il permet de sélectionner des titres de grande qualité, et d'alléger les frais de gestion.

OPCVM non coordonné
Un OPCVM non coordonné est un organisme de placement collectif en valeurs mobilières européen, qui n'a pas demandé ou qui n'a pas obtenu l'agrément d'être distribué dans tous les pays membres de l'Union européenne. Notamment, un OPCVM non coordonné n'a pas été à même de remplir les conditions requises par la Directive européenne du 20 décembre 1985, concernant sa gestion, ses objectifs, ou les informations financières fournies au public. Il peut cependant être commercialisé en France, s'il a reçu l'agrément de l'Autorité des marchés financiers.

OPCVM nourricier
Un OPCVM (organisme de placement collectif en valeurs mobilières) est appelé "nourricier quand il est investi en quasi-totalité en actions ou en parts d'un seul OPCVM, appelé le fonds maître. Ces fonds sont investis de manière permanente en instruments financiers à terme. Une fraction du capital peut être conservée sous forme de liquidités. L'avantage d'un OPCVM nourricier, c'est qu'il permet de réduire les frais de gestion, voire d'être labellisé en bénéficiant de la notoriété et de la fiabilité du fonds maître.

OPCVM off-shore
Un OPCVM offshore désigne un organisme extraterritorial de placement collectif en valeurs mobilières. Ce sont des fonds hébergés dans des États ou des îles dont la fiscalité est réduite ou nulle pour les non-résidents. Dans un but d'optimisation fiscale et de réduction des frais de gestion multidevises, un OPCVM peut opter pour les îles Caïman, les Îles Vierges britanniques, Jersey, le Luxembourg, ou Singapour. Souvent, des montages financiers permettent de constituer des holdings, qui sont hébergées successivement dans plusieurs centres offshores, appelés aussi paradis fiscaux.

OPCVM réservé à 20 porteurs au plus
Anciennement appelés OPCVM non offerts au public, les OPCVM réservés à 20 porteurs au plus sont des organismes de placement collectif en valeurs mobilières d'un genre particulier, agréés par l'AMF. Ils ne font pas appel à l'épargne publique, mais se concentrent entre les mains d'une poignée d'investisseurs, 20 au maximum. Cette caractéristique doit être explicite dans leurs prospectus, ainsi que le type d'investisseurs qu'ils recherchent. Seuls les FCPVG (fonds communs de placement à vocation générale) et les SICAV (sociétés d'investissement à capital variable) peuvent adopter la structure d'OPCVM réservés à 20 porteurs au plus.

OPE
Une Offre Publique d'Échange (OPE) est une opération boursière dont le but est le même qu'une Offre Publique d'Achat (OPA), à savoir la prise de contrôle d'une société cible. La différence c'est que le paiement des titres rachetés ne se fait pas en numéraire, mais en titres de la société à l'initiative de l'OPE. Une parité est établie entre celles des deux entreprises (tant d'actions de la société cible contre tant d'actions de la société initiatrice) pour que l'actionnaire bénéficie d'une prime par rapport au dernier cours boursier.

Opening price
Opening price se traduit par cours d'ouverture. Lors d' une séance boursière, les cours sont définis en utilisant la méthode du fixing, c'est-à-dire par la comparaison entre les ordres d'achat et les ordres de vente. Ce cours d'ouverture est choisi parce qu'il permettra un maximum de transactions. Il revêt aussi une importance cruciale pour tous les titres à court terme, pour le trading au jour le jour, ainsi que pour mesurer les écarts entre le plus haut et le plus bas point atteints durant la séance, et la différence avec le cours de fermeture.

Operating margin
Operating margin (marge opérationnelle) ou net profit margin (marge bénéficiaire nette) ou return on sales (ROS, rendement des ventes) désigne un ratio entre le niveau des prix de vente des produits ou services d'une entreprise, et son efficacité opérationnelle. La marge opérationnelle représente les revenus avant les impôts et les taxes, le paiement d'intérêts, la dépréciation et l'amortissement des actifs, et toutes les dépenses d'exploitation, ainsi que les achats de fournitures et de matières premières. Ce ratio sert d'indicateur pour mesurer la rentabilité d'une entreprise.

Opération financière
Une opération financière désigne tout type d'opération contractuelle, portant sur un achat ou une vente, sur l'échange d'actifs, et sur le paiement d'actifs ou de passifs. En économie, une opération financière représente principalement l'achat d'un bien ou d'un service. En comptabilité, les opérations financières regroupent les intérêts versés ou perçus, et les pertes ou gains de change. En finance, les opérations financières sont la norme, qu'il s'agisse d'offres publiques en Bourse, de crédits, d'émission ou d'achat d'actions ou d'obligations, de produits financiers cotés au jour le jour ou à terme, ou échangés de gré à gré.

Opération primaire
Une opération primaire désigne une opération financière dont le but, pour une entreprise, est d'accéder à différents types de financement ou de refinancement. Par exemple, une émission d'obligations ou d'actions est une opération primaire. Cela peut concerner aussi une augmentation de capital, l'émission de certificats de dépôts, de certificats d'investissement ou de billets de trésorerie. Il s'agit donc de titres neufs, créés à l'occasion d'une opération spécifique. Ces titres seront ensuite échangés sur le marché secondaire, représenté principalement par la Bourse.

Opération secondaire
Les opérations secondaires représentent la grande masse des transactions boursières. Hormis la création d'obligations nouvelles, ou d'actions nouvelles lors d'une augmentation de capital ou d'une introduction en Bourse, la plupart des achats et des ventes portent sur des titres déjà existants. Une opération secondaire consiste, pour un investisseur (particulier ou entreprise), à acheter des titres dans l'espoir de réaliser une plus-value et/ou d'obtenir des dividendes ; ou à les vendre en échange de numéraire, pour sa propre trésorerie ou pour acheter d'autres produits financiers.

Opération sur titre
Certains titres ont une durée de vie propre, d'autres sont liées à la durée de vie de l'entreprise. Une OST, opération sur titre, qualifie toute opération réalisée sur un titre. Ces opérations incluront le versement d'un dividende d'une action ; le détachement et le paiement du coupon pour une obligation ; le détachement d'un droit d'attribution ou d'un droit de souscription ; le détachement ou le doublement d'un droit de vote ; le regroupement d'actions, leur fractionnement, leur fusion ou leur scission. Une opération sur titre désigne aussi une OPA, une OPE, une offre publique de retrait, ou une fusion-acquisition.

Operational risk
Operational risk se traduit par risque opérationnel. Cette expression inclut les pertes dues à des erreurs internes à l'entreprise (processus de production et de contrôle inadéquats), à des erreurs humaines, à la fraude, aux risques physiques ou environnementaux, aux risques légaux mal évalués, à des vols de données ou de brevets, ou autres événements du même type. Ils peuvent aussi venir d'erreurs de management, ou de la sous-estimation plus ou moins volontaire des risques dans le but de réduire le coût des assurances. Tous ces risques opérationnels peuvent entraîner des pertes exceptionnelles.

OPF
Lors de son introduction en Bourse, une entreprise a différents choix pour déterminer le prix de ses actions, notamment l'offre à prix ouvert, l'offre à prix minimum, et l'offre à prix ferme. Une offre à prix ferme (ou à prix fixe) sera celle de sa première cotation. S'ils l'estiment intéressant, les investisseurs peuvent déterminer à l'avance le nombre d'actions qu'ils souhaitent acquérir. Dans le cas contraire, ils peuvent espérer l'acheter moins cher après sa cotation. Les titres seront répartis par Euronext lors de l'introduction, au prorata des demandes.

OPO
Une OPO, offre à prix ouvert, qualifie une procédure d' introduction d'actions en Bourse, dont le prix précis n'est pas connu à l'avance. L'entreprise qui propose une offre à prix ouvert donne une fourchette de prix, ainsi qu'une estimation du nombre de titres disponibles. En fonction de la demande, cette fourchette peut être revue à la hausse ou à la baisse, et divisée en tranches. Les investisseurs ayant passé commande pour le prix égal ou supérieur au plancher de la fourchette seront servis, tandis que ceux qui ont proposé un prix inférieur ne le seront pas. La cotation commencera au plancher de la fourchette supérieure.

OPR
À la suite d'une OPA ou d'une OPE réussie, un investisseur peut se retrouver propriétaire de plus de 95 % des droits de vote d'une entreprise. Pour éviter les frais et les contraintes imposées par la cotation en Bourse, il peut faire une offre de retrait. Les petits porteurs, détenant le reliquat de capital flottant dans le public, sont invités à vendre leurs titres, ou peuvent y être contraints. Cette offre est aussi obligatoire dans certains cas, par exemple un changement radical d'activité, l'absorption par son actionnaire de contrôle, ou un changement de statut juridique. Ensuite, l'entreprise est retirée de la cotation.

OPRA
Lorsqu'une entreprise augmente son capital, le risque est que le bénéfice par action (BPA) diminue, ce qui risque d'altérer son cours en Bourse. On parle alors d'opération dilutive. À l'inverse, si elle dispose d'un surplus de liquidités, elle peut lancer une OPRA, offre publique de rachat d'actions. Cette opération relutive consiste en une diminution du capital flottant. En rachetant une partie de ses propres actions dans le but de les annuler, à bénéfice global égal, le bénéfice par action augmente mécaniquement. Cela entraîne une hausse de leur valeur boursière.

OPRO
À la suite d'une OPA, un groupe d'investisseurs peut détenir plus de 50 % des droits de vote de l'entreprise cible. Il peut alors lancer une offre publique de retrait (OPR), pour inciter les petits porteurs à lui céder leurs titres. Si ce groupe d'investisseurs devient propriétaire de plus de 95 % des droits de vote, il est obligé de lancer une offre publique de rachat obligatoire (OPRO), à un prix égal ou supérieur à celui de l'OPR. Les actionnaires détenant encore 5 % du capital flottant sont tenus de vendre. Ensuite, le capital est fermé et l'entreprise est retirée de la cotation.

Option
En économie, une option est la possibilité d'acheter des produits supplémentaires, à un prix et à une date préalablement convenus. Par exemple, une compagnie aérienne commande 20 Airbus, et prend une option sur 10 avions supplémentaires dans deux ans. En finance, une option est une possibilité d'acheter un actif, sans y être obligé, en échange d'une prime. L'option peut courir sur une période d'exercice donnée (à l'américaine) ou être à date fixe (à l'européenne). Une call option est le droit d'acheter à un certain prix, une put option est le droit de vendre à un certain prix.

Option à barrière
Il faut entendre barrière dans le sens de seuil. Une option à barrière s'active (knock in) ou se désactive (knock out) uniquement si son sous-jacent atteint un certain niveau (barrière). Pour une option à barrière à l'européenne, ce seuil doit correspondre à une date prédéterminée. Pour une option à barrière à l'américaine, ce seuil court pendant sa période d'exercice. L'avantage de ce type d'options est qu'elles sont créées ou annulées dans un nombre restreint de situations. Ainsi, le risque pris par le vendeur est moindre, donc le prix de l'option est moins élevé que celui d'une option classique.

Option américaine
Il existe les options à l'européenne, qui ne peuvent être vendues ou achetées qu'à leur date d'échéance. Et les options à l'américaine, qui disposent d'une période d'exercice. Au cours de cette période, une option à l'américaine peut être vendue (put option) ou achetée (call option), à n'importe quel moment jusqu'à sa date d'échéance. La plupart des options des marchés financiers mondiaux sont de type américain, plus chères que les options de type européen, mais également plus souples. Ainsi, leur détenteur peut exercer son droit d'achat d'une action, juste avant le détachement du coupon.

Option asiatique
L'option asiatique est une option dont la spécificité est qu'elle dispose d'un prix d'exercice flottant. Ce prix peut être lissé sur une moyenne convenue, par exemple un jour, une semaine, un trimestre, un semestre, un an, ou pendant la durée de vie de l'option. Le cours du sous-jacent, et parfois le prix d'exercice, est lissé afin d'obtenir la valeur réelle de l'option. Ainsi, l'investisseur a le droit de vendre ou d'acheter à ce prix d'exercice, ou à un prix alternatif, calculé sur la moyenne du cours du sous-jacent durant la durée de vie du contrat.

Option d'extension
Lors d'une augmentation de capital ou d'une cession massive de titres, il est parfois difficile d'évaluer par avance la demande du marché. Pour pouvoir satisfaire une demande plus forte que prévue, les entreprises cotées peuvent se réserver une option d'extension, ce qui leur permettra de proposer davantage de titres aux investisseurs. En cas d'augmentation de capital, cette extension peut atteindre 15 % du montant global annoncé. En cas de cession de titres, cette extension peut atteindre 25 % du nombre de titres déjà mis en vente.

Option de passage à taux fixe
Dans les contrats de crédits à taux variable, après un certain nombre d'années de remboursement, une clause permet souvent d'opter pour un taux fixe, à la date d'anniversaire du contrat. Avec la hausse des taux d'intérêt, les mensualités d'un crédit à taux variable peuvent devenir très lourdes, puisqu'elles sont indexées sur des indices interbancaires. L'emprunteur a la faculté de renégocier son crédit, ce qui engendre des frais. De plus, l'établissement prêteur peut appliquer un taux plus élevé, pour refléter l'évolution du marché. L'emprunteur peut alors faire des simulations pour choisir la solution la plus avantageuse.

Option dite américaine
Le droit d'acquérir ou de vendre l'actif sous- jacent (à un prix fixé à l'avance) peut être exercé à tout moment pendant la durée de vie de l'option et non à l'échéance, comme dans le cas d'une option dite européenne.

Option dite européenne.
A l'inverse de l'option dite américaine, l'option dite européenne s'exerce uniquement à sa date d'échéance.

Option Index
Index option ou index future, se traduit par option sur indice ou indice futur. Il s'agit d'un produit dérivé qui donne la possibilité, sans obligation, de vendre ou d'acheter un indice, lui-même basé sur un panier de produits financiers. Plutôt que de miser sur quelques sous-jacents comme les actions ou les matières premières, l'investisseur mise sur un très grand nombre de produits dérivés, voire sur la performance globale d'un marché boursier. Par exemple, l'indice CAC 40 ou l'indice Standard & Poor's 500. L'avantage, c'est qu'en cas de mauvais résultats de quelques secteurs, les pertes sont compensées par les performances d'autres secteurs.

Option knock-in
Une option knock in (littéralement frapper pour entrer) ou trigger option (option à déclenchement), désigne une option latente à barrière. Les options à barrière sont souvent basées sur des produits courants ou des devises. Elles ne commencent à agir comme des options normales que si le prix de leur sous-jacent atteint ou franchit une certaine barrière (seuil) avant leur date d'expiration. Elles peuvent donc ne pas se déclencher du tout. Ce type d'options limite le risque de pertes en cas de baisse du sous-jacent, et de profits dans le cas inverse. Pour cette raison, elles sont moins chères que les options classiques.

Option knock-out
Une option knock out (littéralement frapper pour sortir) désigne une option à barrière (seuil). Son mécanisme est le suivant : si le prix de l'actif sous-jacent dépasse un certain niveau fixé préalablement, cette option expire automatiquement. Elle ne reste active que si ce prix reste en dessous de ce seuil. Ce type d'option fixe un plafond, en faveur de son détenteur, ce qui limite le bénéfice potentiel de l'acheteur. Sa prime d'achat est donc inférieure à une option sans clause de knock out.

Option lookback
Une option lookback (regarder en arrière) désigne une option basée sur la valeur optimale d'un actif, pendant toute sa durée d'exercice. Une option call lookback permet d'acheter l'actif sous-jacent au prix minimum atteint pendant sa durée de vie, une option put lookback permet de la vendre au prix maximum atteint. Une option de ce type réduit donc les incertitudes concernant l'évolution de la valeur du sous-jacent. Pour cette raison, sa prime est plus élevée que celle d'une option classique, car l'acheteur est certain d'obtenir le meilleur prix.

Option négociable
Une option négociable est un produit dérivé, qui donne le droit d'acheter (call) ou de vendre (put) un sous-jacent, qui peut être n'importe quel actif (action, monnaie ou indice). Ce droit s'achète contre le paiement d'une prime. Une option reste négociable jusqu'à son échéance, sans être exercée (levée), et peut donc être revendue à la Bourse. Les options négociables ont des maturités variables, parfois fixes, parfois glissantes. Les options sur l'indice CAC 40, par exemple, sont cotées à des échéances mensuelles, trimestrielles et semestrielles.

Option parisienne
L'option parisienne appartient à la classe des options à barrière, c'est-à-dire qui s'activent ou se désactivent si la valeur du sous-jacent franchit un certain niveau à la baisse ou à la hausse. Ce type d'option devient effective, ou cesse de l'être, à ce seuil prédéfini dans le contrat. La particularité de l'option parisienne est que ce niveau doit durer un certain temps, sans que la valeur le franchisse à nouveau dans un sens ou dans l'autre. Cette période est appelée fenêtre.

Option réelle
Pour la différencier des options qui sont des produits dérivés échangeables sur les marchés financiers, les options réelles sont des options basées sur des projets d'investissement et de gestion, donc réservées aux industriels. Un industriel doit arbitrer entre différentes possibilités pour adapter son entreprise aux exigences du marché. Il peut lancer un nouveau projet, le différer ou y renoncer, réduire ou développer son activité. Cette flexibilité est la valeur de l'option réelle puisqu'elle permet d'ajuster l'investissement prévu, après analyse de sa viabilité, de sa rentabilité ou d'autres paramètres, sans être contraint dans son choix.

Option sur action
Une option sur action est l'achat (contre une prime) d'un droit d'acheter ou de vendre une certaine quantité (dite quotité) d'actions, à un prix d'exercice (préalablement déterminé), pendant toute sa durée de vie ou seulement à son échéance (dite maturité). Ces options sur actions sont des produits dérivés qui permettent de diversifier un portefeuille, mais elles ne sont ouvertes que sur certaines grandes valeurs. L'avantage pour l'investisseur, c'est qu'il connaît d'avance le montant de sa perte éventuelle. Si l'option n'est pas exercée, le vendeur a gagné la prime.

Option sur devises
Une option sur devises est principalement achetée ou vendue par deux types d'utilisateurs. D'une part, les importateurs et exportateurs qui achètent la devise dont ils ont besoin pour payer leurs produits, tout en se couvrant contre le risque de change. Les transactions d'options sur devises se font principalement de gré à gré. Et d'autre part, les investisseurs sur le forex, marché électronique des devises, où celles-ci vont toujours par paire (euro/dollar américain, dollar canadien/franc suisse...). L'achat d'une option sur devise confère un droit, et non une obligation, qui dure un temps prédéfini (ou qui s'exercera à l'échéance du contrat). Le prix de la devise est également prédéterminé.

Option sur indice
Un indice boursier, par définition, est un panier représentant un certain nombre de valeurs, variables selon les Bourses : les 20, 40, 75, 120, ou 500 valeurs fortement capitalisées, comme le BEL 20 ou le CAC 40. Une option sur indice boursier représente le droit d'acheter ou de vendre cet indice à un prix et à une échéance préalablement définis, dans une certaine quantité, selon le nombre d'options détenues. Une option sur indice boursier, comme les autres options, s'achète en payant une prime. Cette prime dépend de nombreux facteurs, comme la volatilité du prix du sous-jacent.

Option sur option
Une option sur option est, en quelque sorte, un produit dérivé sur produit dérivé. L'option sur option est appelée option mère, et donne le droit de vendre ou d'acheter une autre option, appelée option fille, dans les mêmes conditions que les autres options, à savoir pendant une période donnée et à un prix prédéfini, contre le paiement d'une prime. Son acquéreur aura la possibilité de vendre, non le sous-jacent, mais l'option sur le sous-jacent. Les combinaisons possibles sont vente sur vente, vente sur achat, achat sur vente, et achat sur achat.

Options exchange
Options exchange se traduit par Bourse d'options, marché financier spécialisé dans ce type d'opérations. Ce marché peut être encore physique (salle de criée et de cotation), mais la plupart des marchés d'options sur terre sont dématérialisés et informatisés. Les options permettent d'acquérir le droit de vendre ou d'acheter une option sur un actif financier en échange d'une prime, pendant une période donnée, ou à l'échéance du contrat. En plus du Chicago Mercantile Exchange (CME), la plus grande Bourse d'options du monde, il en existe plusieurs, notamment à Paris et à Londres.

OPV
Une offre publique de vente, OPV, qualifie de nombreuses opérations boursières, par exemple l'introduction en Bourse d'une entreprise qui souhaite se financer en vendant une fraction de son capital sous forme d'actions proposées au public. Cette procédure peut aussi se rencontrer lorsqu'un État décide privatise une entreprise publique. Lors d'une offre publique de vente, l'actionnaire unique ou les actionnaires majoritaires s'engagent à céder un certain nombre de titres, à un prix ferme. Tant que des titres de la fraction du capital proposé seront disponibles, les conditions de vente resteront identiques.

Or
L'or est le plus précieux des métaux précieux, en raison de ses caractéristiques : beauté, brillance, stabilité, conductivité électrique, et malléabilité. Il est précieux aussi parce ni l'air ni l'eau ne l'oxydent. Il est utilisé depuis des temps immémoriaux pour la bijouterie, et a servi à fabriquer des pièces de monnaie. Même s'il ne sert plus d'étalon pour les monnaies (qui valaient un certain poids d'or), il reste une référence, une valeur refuge, grâce à sa convertibilité internationale. En dehors de la finance, l'or trouve de nombreuses applications industrielles ou artisanales, dans l'orthodontie, l'informatique, l'aéronautique, ou l'art.

ORA
Une ORA, obligation remboursable en actions, est une obligation ordinaire, non convertible, à ceci près qu'à son échéance, elle ne sera pas remboursable en espèces, mais en actions. L'intérêt d'une ORA, pour un investisseur, peut être de percevoir un intérêt, tout en espérant que l'entreprise émettrice connaîtra un redressement ou une expansion, afin que le prix des actions soit tiré vers la hausse. Leur avantage, c'est que leur intérêt est supérieur à l'action sous-jacente. Leur inconvénient, c'est que leur évolution est difficile à évaluer, ce qui les rend peu liquides.

Order all or nothing
Order all or nothing se traduit par ordre tout ou rien. Il s'agit d'un ordre boursier conditionnel. Un certain nombre de titres sont commandés, à un certain prix. Si ces titres ne se présentent pas en nombre correspondant à celui de la commande, ou encore si leur prix est supérieur à ce que l'investisseur est prêt à payer, cet ordre est annulé ou mis en attente. Un ordre tout ou rien permet de garder la maîtrise de l'opération souhaitée. Selon les marchés financiers, un ordre tout ou rien est souvent limité à un certain nombre de titres.

Order book
Order book se traduit par carnet d'ordres, jadis sous forme papier, aujourd'hui sous forme numérique. Ce carnet d'ordre enregistre les ordres de vente et d'achat d'un instrument financier, par niveau de prix proposé par le vendeur et l'acheteur, avec la quantité disponible. Si ce prix convient au deux, la transaction se fait. Sur le NYSE Euronext, chaque valeur est enregistrée et négociée sur une seule ligne, même si elle est cotée sur plusieurs places boursières. Le carnet d'ordre est mis à jour électroniquement en permanence. Sur le NASDAQ, il est appelé continuous book, carnet en continu.

Order to revoke
Order to revoke se traduit par ordre à révocation, ou ordre à retirer. Cette expression désigne un ordre de Bourse, dont la révocation intervient à deux échéances différentes. Pour un ordre au comptant, cette révocation est automatique à l'expiration d'une période de 365 jours. Pour un ordre sur le Service de Règlement Différé (SRD), il sera révoqué à la prochaine liquidation, soit 5 jours avant la fin du mois boursier. Toutefois, le donneur d'ordre garde la possibilité de le renouveler pour la période suivante, d'en modifier les termes ou de l'annuler.

Ordre « à tout prix»
Un ordre à tout prix (ATP) s'appelle aujourd'hui communément un ordre au marché. Ses particularités sont qu'il est prioritaire par rapport aux autres ordres, et qu'il ne stipule aucun prix de transaction. Il est utilisé par les investisseurs pressés de vendre ou d'acheter, avec l'assurance qu'il sera exécuté, si le titre en question est suffisamment liquide (titres en nombre équivalent achetés ou vendus). Ses inconvénients majeurs sont qu'il doit être couvert, et que le prix n'est connu qu'au moment où la transaction est effectuée, en raison de la fluctuation permanente des cotations.

Ordre à déclenchement
Un ordre à seuil de déclenchement, ou ordre stop, ne devient valide que si le prix d'une valeur franchit un certain niveau, à la vente (plancher) comme à l'achat (plafond). Si ce prix est atteint, l'ordre à seuil de déclenchement devient un ordre ordinaire. L'acheteur peut se placer juste au-dessus d'un seuil de résistance, s'il espère une tendance haussière. Le vendeur fixe aussi un cours limite ; en cas de baisse, il a des chances de vendre au prix fixé. Ces ordres sont très fréquents, car ils dispensent de suivre en permanence les fluctuations. Cependant, une fois déclenchés, ces ordres sont traités comme des ordres au marché, donc au prix de cotation fixé par le marché.

Ordre à exécution garantie
Un ordre à exécution garantie est un ordre passé préalablement à l'ouverture d'une séance boursière. Il doit être passé le troisième jeudi du mois, entre 16 h 15 et 17 h. Ce type d'ordre est destiné à compenser des contrats d'options arrivant à échéance. Il porte donc sur l'achat ou la vente des actions correspondantes. On dit qu'il est à exécution garantie, car il sera exécuté de façon certaine, et ce, au prix d'ouverture de la séance du troisième vendredi du mois.

Ordre à la meilleure limite
L'ordre à la meilleure limite (autrefois appelé l'ordre au prix du marché) qualifie un ordre boursier, passé sans connaissance précise du prix du marché et des quantités de titres disponibles. Il s'agit donc d'un prix estimatif, qui sera adapté en fonction de la limite fixée. À l'ouverture, cet ordre est considéré comme un ordre au cours d'ouverture. Il sera donc servi en fonction des possibilités, après les ordres à prix supérieurs (achats) ou inférieurs (ventes). S'il ne peut être exécuté en totalité, le solde restera inscrit comme ordre à cours d'ouverture, ou au cours actuel du titre, indépendamment des fluctuations ultérieures.

Ordre à plage de déclenchement
Un ordre de Bourse à plage de déclenchement est une stratégie pour se prémunir contre les brusques retournements de tendance. Le détenteur d'un titre fixe un plafond à l'achat, et un plancher à la vente. Un ordre à plage de déclenchement évite donc de vendre en dessous d'un prix minimum, ou d'acheter au-delà d'un prix excessif. Cependant, si l'investisseur est vendeur, en cas de baisse importante, il risque de ne pas avoir tout liquidé. S'il est acheteur, en cas de hausse importante, il ne pourra plus se procurer les titres avec son ordre, car leur valeur aura dépassé la limite fixée.

Ordre à révocation
Un ordre de Bourse à révocation peut avoir deux échéances différentes. Il peut rester valable pendant une période d'une année complète, ou, pour les ordres avec SRD (Service de règlement différé), jusqu'à la date de liquidation mensuelle. Cette liquidation intervient 5 séances avant la fin du mois civil. L'investisseur dispose de quatre choix : soit il n'intervient pas et dans ce cas la révocation (annulation) est automatique à l'échéance concernée ; soit il renouvelle son ordre dans les mêmes conditions ; soit il le modifie ou l'annule avant la fin de sa période de validité.

Ordre au marché
L'ordre au marché (anciennement ATP, ordre à tout prix), est un ordre prioritaire lors de l'ouverture d'une séance boursière. Il s'agit de l'ordre d'acheter ou de vendre une certaine quantité de titres, peu importe leur prix. L'investisseur ignore à quel moment il sera servi en totalité. Si sa demande n'est pas satisfaite d'emblée, elle le sera par tranches, à différents niveaux de prix. C'est un ordre potentiellement risqué, puisque l'acheteur peut payer trop cher, et le vendeur vendre trop bon marché. C'est pourquoi ce type d'ordres n'est utilisé que pour des titres très liquides.

Ordre de Bourse
Un ordre de Bourse est une instruction transmise à un intermédiaire habilité à intervenir sur un marché financier (PSI - prestataire de services d'investissement, courtier...). Cet ordre peut être téléphonique, mais il est surtout effectué ou confirmé par courriel. Pour être valide, cet ordre doit préciser s'il s'agit d'une vente ou d'un achat, le code ISIN du titre, sa nature (actions, obligations au comptant) et la quantité en question. Si nécessaire, l'ordre précise une échéance, et une fourchette ou un prix maximum. Pour les produits comme les options, l'opération sera réalisée sur un marché à terme.

Ordre de meilleure place
Pour favoriser la concurrence, l'Union européenne a instauré un cadre législatif commun sous le nom de Directive du Marché des instruments financiers, ou en anglais Market in Financial Instruments Directive (MiFID). Cette directive vise à harmoniser les marchés, les règles et les instruments, et à assurer partout le même niveau de protection et de transparence. Elle impose un certain nombre de contraintes. Notamment, lorsqu'un investisseur européen passe un ordre dans son pays, son intermédiaire financier est tenu de placer celui-ci sur la place boursière qui propose le meilleur prix, donc la meilleure place.

Ordre jour
Un ordre jour est un ordre de Bourse dont l' échéance est fixée à la fin de la séance. À Paris, cet ordre n'est valable que jusqu'à 17 h 35, lors de la clôture. Ensuite, il est automatiquement annulé et retiré du carnet d'ordres. Un ordre jour peut être précisé par un investisseur à son intermédiaire financier, pour n'importe quel type d'ordres, ordre au marché, ordre à plage de déclenchement, ordre à seuil de déclenchement, ordre tout ou rien, ou encore ordre à cours limité.

Ordre tout ou rien
Un ordre boursier tout ou rien est un ordre qui n'offre qu'une alternative : soit l'intégralité des titres seront achetés ou vendus par l'investisseur au prix fixé, soit aucun ne le sera. Le donneur s'assure ainsi qu'il ne sera pas contraint d'acheter ou de vendre une poignée d'actions ou d'obligations. Un ordre tout au rien n'est pas divisible. S'il n'est pas possible de l'exécuter, il est mis en réserve. Ce type d'ordre n'est pas autorisé sur tous les marchés, et le montant maximum varie selon les places. Il est généralement placé sur des marchés portant sur de faibles volumes.

Organisme de placement collectif en valeurs mobilières
Les Organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM) existent principalement sous deux formes et six familles, les SICAV (sociétés d'investissement à capital variable, dirigées par un conseil d'administration) et les FCP (fonds communs de placement), regroupées selon la nature des fonds qu'elles gèrent. Par exemple, un OPCVM monétaire, obligataire, en actions, alternatif, à fonds à formule, ou encore diversifié. Qu'il s'agisse d'un fonds de placement d'entreprise, d'un fonds de placement à risque, d'un fonds d'intervention sur les marchés à terme, ou d'un fonds dans l'innovation, tous sont préalablement agréés par l'AMF, puis contrôlés à posteriori.

ORT
L'État, pour financer sa dette, recourt à l'emprunt public, notamment sous forme de bons du Trésor, d'obligations assimilables du Trésor (OAT), et d'obligations renouvelables du Trésor (ORT). La maturité des obligations renouvelables du Trésor varie entre 6 à 8 ans. Elles sont dites renouvelables, car le porteur a la possibilité de les échanger à leur échéance contre d'autres obligations d'État, à un taux prédéfini et généralement supérieur. Comme les autres titres financiers, elles restent négociables en Bourse pendant toute leur durée de vie.

OST
Les OST, opérations sur titres, qualifient un grand nombre d' événements qui peuvent survenir dans la vie d'un titre financier, que ce titre ait été émis par une société cotée ou non. Parmi les OST les plus fréquentes, on trouve le détachement d'un coupon, le paiement d'un dividende, une augmentation de capital, une offre publique d'achat ou d'échange (OPA ou OPE), l'utilisation d'un bon de souscription, l'arrivée à échéance d'une obligation ou d'une option à terme, ou encore la division du nominal d'une action.

OTC
OTC est l'acronyme d'over the counter (par-dessus le comptoir) et correspond en français à un marché de gré à gré, ou hors cote, donc dont les règles ne suivent pas celles des marchés organisés comme le NYSE, le NYSE Euronext ou l'AMEX. Un marché de gré à gré peut aussi désigner un marché de titres de créances ou de produits financiers dérivés, négociés par l'intermédiaire du réseau d'un courtier en Bourse. Les courtiers proposent à leurs clients des titres à la vente ou à l'achat, et si le prix convient aux deux parties, la transaction se réalise aussitôt.

OTC market
OTC (over the counter) Market se traduit par marché de gré à gré ou marché hors cote. Il s'agit d'un marché décentralisé. Les investisseurs négocient directement par l'intermédiaire d'un courtier qui fait des propositions d'achat et de vente, en utilisant le téléphone, le courriel, ou un réseau électronique dédié. Les deux parties proposent la nature, le nombre et le prix des titres souhaités, et l'affaire peut se conclure directement. En volume, le marché OTC représente le plus grand marché américain. En Europe, le système est le même, à l'exception de la Grande-Bretagne, où ces négociations se font sur l'Alternative Investment Market (marché d'investissement alternatif).

Out of the money
Out of the money se traduit par hors de l' argent, c'est-à-dire qui ne vaut pas son prix. Cette expression d'applique à un warrant ou à une option d'achat (call) dont le prix d'exercice est plus élevé que le prix de son sous-jacent, et une option de vente (put) dont le prix d'exercice est plus bas que le prix de son sous-jacent. Ces options ne seront probablement pas exercées, sauf retournement brutal de tendance. Leur valeur décroît donc rapidement avant leur date d'expiration, puis devient nulle.

Over hang
L'Overhang (surplomb, surélévation) désigne en économie un excès d' épargne, qui ne peut être dépensée à cause d'une offre insuffisante. En finance d'État, c'est une dette excessive du gouvernement. À la Bourse, l'overhang représente un risque de ventes massives d'actions sur le marché. Par exemple, si des actions sont distribuées à l'équipe dirigeante et à certains employés d'une entreprise, ils peuvent choisir de les vendre, ce qui pèserait sur son cours. L'overhang se calcule en pourcentage des actions distribuées et des options de vente qui risquent d'être exercées.

Over the counter
Over-the-counter (par-dessus le comptoir) désigne un marché de gré à gré, hors cote, donc en dehors d'un marché organisé. Le plus souvent, un courtier ou une banque d'affaires tient le rôle d'intermédiaire. Ce courtier propose à son réseau de clients un certain nombre de titres à la vente ou à l'achat, et si une contrepartie est intéressée, la transaction peut se conclure directement aux conditions convenues. Sur le marché des devises, une entreprise peut faire savoir à sa banque qu'elle cherche tant de devises à tel taux de conversion. Sa banque cherche alors un autre établissement qui dispose de ces devises.

Overwriting
Overwriting signifie écrire par dessus (écraser, en informatique). En finance, l'overwriting est une stratégie spéculative qui s'applique notamment aux investissements en options. Un investisseur vend de nombreuses options d'achat (call) ou de vente (put), en pariant sur le fait que l'option d'achat est surcotée, ou que l'option de vente est sous-cotée, donc que la valeur réelle du sous-jacent est mal estimée. Il fait ainsi le pari que l'option ne sera pas exercée par son acheteur ou son vendeur. L'option expirera, et l'investisseur gardera la prime initialement payée.

Owner buy out
L'owner buy out (OBO) se traduit par rachat au propriétaire. Un OBO est un montage financier à effet de levier, qui peut s'apparenter au leverage buy out (rachat par endettement). Le propriétaire d'une entreprise vend la majorité du capital à un fonds de capital-investissement, qui rachète aussi les parts des minoritaires. Le propriétaire reste minoritaire pour une période de 3 à 5 ans, avant de céder ses dernières actions. Le but d'un OBO est de transférer en douceur une entreprise, de préparer sa retraite, de protéger le conjoint survivant et ses héritiers contre l'exposition à une trop forte taxation, tout en augmentant son patrimoine personnel.


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