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Matin Bourse – les yeux rivés sur la France, les marchés asiatiques en dépression

17 Juin 2024 08:45 | Actualités

Lundi, les marchés boursiers asiatiques ont affiché des pertes suite à des données économiques chinoises mitigées, reflétant une reprise économique instable du pays. Simultanément, l’incertitude politique en Europe a affaibli l’appétit pour le risque, maintenant l’euro sous pression.

Les valeurs de référence chinoises ont chuté de 0,2 %. Bien que les ventes au détail aient surpassé les prévisions avec une hausse de 3,7 % en mai, la production industrielle et les investissements en actifs fixes ont déçu.

Des chiffres supplémentaires ont révélé une chute des prix de l’immobilier au rythme le plus rapide depuis une décennie en mai, illustrant les tensions persistantes dans le secteur immobilier. La Banque populaire de Chine (PBOC) a maintenu son taux d’intérêt à un an inchangé, écartant les spéculations d’une réduction malgré des données décevantes sur les prêts bancaires.

Le Financial News, un journal officiel chinois, a suggéré lundi que des réductions de taux restaient possibles, mais que la politique monétaire était contrainte par des facteurs internes et externes. Cela a rendu les marchés prudents, avec une baisse de 0,2 % de l’indice MSCI des actions Asie-Pacifique hors Japon.

Le Nikkei japonais a perdu 1,9 %, les investisseurs devant attendre six semaines pour connaître les détails des prochaines mesures de resserrement de la Banque du Japon.

En Europe, les contrats à terme EUROSTOXX 50 ont rebondi de 0,3 % après des pertes significatives la semaine précédente, tandis que les contrats à terme FTSE ont augmenté de 0,4 %. Les contrats à terme du S&P 500 sont restés stables, et ceux du Nasdaq ont légèrement augmenté de 0,1 % après une série de records.

Goldman Sachs a relevé son objectif de fin d’année pour le S&P 500 à 5 600, contre 5 200 auparavant. Les analystes ont noté que la forte croissance des bénéfices de cinq géants technologiques compensait les révisions négatives des estimations de bénéfices par action.

Les données américaines clés cette semaine incluent les ventes au détail de mai, attendues en hausse de 0,4 % après une baisse de 0,3 % en avril. Par ailleurs, une dizaine de responsables de la Réserve fédérale s’exprimeront, probablement en réponse aux attentes du marché concernant deux baisses de taux cette année.

Les banques centrales d’Australie, de Norvège et du Royaume-Uni devraient maintenir leurs taux cette semaine, mais la Banque nationale suisse (BNS) pourrait les réduire en raison de la force récente du franc suisse. L’incertitude politique en France a conduit l’euro à un creux de quatre mois à 0,9505 franc vendredi.

Les marchés français ont subi des pertes avant les élections anticipées, suscitant des préoccupations sur la stabilité de la zone euro. Des responsables de la Banque centrale européenne ont indiqué qu’ils n’avaient pas l’intention d’acheter d’urgence des obligations françaises pour stabiliser le marché après un élargissement des écarts de rendement par rapport aux obligations allemandes.

L’euro est resté stable à 1,0703 dollar après avoir perdu 0,9 % la semaine dernière. Le dollar est resté stable par rapport au yen à 157,45, après avoir brièvement dépassé 158,00 vendredi lorsque la BoJ a annoncé le report de la réduction de ses achats d’obligations.

Sur les marchés des matières premières, l’or a baissé de 0,5 % à 2 321 dollars l’once, après un rebond de 1,7 % la semaine précédente. Les prix du pétrole ont légèrement baissé après une hausse de 4 % la semaine dernière, espérant une demande accrue pendant la saison de conduite aux États-Unis. Le Brent a perdu 27 cents à 82,35 dollars le baril, et le brut américain a baissé de 28 cents à 78,17 dollars le baril.