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Vivendi quitte le CAC40

9 Juin 2023 08:45 | Actualités

Vivendi quitte le CAC40, remplacé par Edenred

Après plus de 20 ans de présence au sein de l’indice phare de la Bourse de Paris, le CAC 40, le géant des médias Vivendi, amaigri, va être remplacé par le spécialiste des services de paiements prépayés Edenred.

Vivendi Universal, puis Vivendi, avait fait son entrée dans le CAC 40 en 2000, lorsque la société s’était séparée de Vivendi Environnement, qui deviendra Veolia, et après l’intégration de Canal+, déjà présent au sein de l’indice vedette. Sa rétrogradation prendra effet le vendredi 16 juin, après la clôture des marchés.

Sa valeur en Bourse a été divisée par trois depuis septembre 2021, en grande partie en raison de la cession de son ancienne filiale Universal Music, qui représentait 46% des revenus du groupe en 2020.

“La décision d’Euronext est technique et ne remet pas en cause les fondamentaux de Vivendi”, a déclaré à l’AFP le directeur de la communication du groupe, Jean-Louis Erneux.

Pour chaque révision trimestrielle, le Conseil scientifique d’Euronext, indépendant de la direction de l’opérateur boursier, se base sur deux critères, la “capitalisation boursière flottante”, qui est susceptible d’être échangée à court terme par les investisseurs, et les “volumes” échangés.

Avec plus de neuf milliards de capitalisation boursière, Vivendi n’est pas la plus petite entreprise du CAC 40: elle devance le géant des centres commerciaux Unibail-Rodamco-Westfield (6,4 milliards d’euros), et Teleperformance (6,9 milliards d’euros).

Mais outre sa plus faible capitalisation, Vivendi est depuis plusieurs mois l’objet de rumeurs d’une OPA de la part de son actionnaire de référence, Vincent Bolloré, qui détient déjà près de 30% du capital – une participation qui ne fait quasiment pas l’objet de transactions. Menée à son terme, une telle opération réduirait le capital flottant et pourrait même aller jusqu’à un retrait complet de la cote.

Actuellement engagé dans le rachat de Lagardère, le groupe a été contraint à “de douloureuses contreparties” afin d’obtenir l’accord de Bruxelles, a admis Yannick Bolloré, président du conseil de surveillance en avril: la cession à 100% d’Editis et la vente du très lucratif magazine Gala.

Diversification réussie

A l’inverse, pour les investisseurs, Edenred, maison-mère des Tickets Restaurant, fait figure d’étoile montante. C’est à la fois une “boîte à forte croissance” et “une valeur défensive”, qui a particulièrement bien résisté au Covid, souligne à l’AFP Julien Richer, analyste qui couvre l’entreprise pour Kepler Cheuvreux.

Le groupe entre directement à la 32ème place des 40 entreprises phare de la place parisienne.

Le marché salue la complémentarité de ses métiers : issue du service aux entreprises avec les Tickets Restaurants, elle a réussi sa diversification en s’ouvrant au numérique pour créer des solutions de paiement à usage spécifique, un marché de niche, ce qui rend difficile l’émergence de concurrents, souligne-t-il.

Bertrand Dumazy, PDG d’Edenred, s’est dit “fier” de cette “étape dans l’histoire” de l’entreprise. “C’est la conséquence objective d’un intérêt grandissant des investisseurs du monde entier pour ce qu’on fait, puisque la valorisation et la liquidité ont augmenté”, a-t-il dit à l’AFP.

La société est constituée de trois pôles dont le principal, les “avantages aux salariés” — Ticket Restaurant, Ticket Cesu (chèques emploi service préfinancés), paiement mobile sans contact, etc. — représente près des deux tiers (61%) de son activité opérationnelle.

Par ailleurs, l’activité génère beaucoup de trésorerie, un critère positif pour les investisseurs, note Simon Lechipre, analyste de Stifel.

Aujourd’hui présent dans 45 pays, le groupe compte 12.000 salariés et relève régulièrement ses objectifs de résultats financiers: il table cette année sur une croissance organique de son bénéfice Ebitda “supérieure à 12%”. La France ne représente que 7% de son chiffre d’affaires.

Edenred a aussi investi le secteur de la mobilité: une carte Edenred en Europe permet de recharger un véhicule électrique ou hybride dans 340.000 points de recharge, fait valoir M. Dumazy.

Anciennement Accor Services, Edenred est né de la scission des activités de services prépayés – des systèmes de paiement à usages spécifiques au service des entreprises, des salariés et des commerçants – du géant hôtelier Accor, qui s’est recentré sur l’hôtellerie en 2010.

Depuis son introduction en Bourse, sa capitalisation boursière a été multipliée par 5, passant de 3 milliards en 2010 à 15 milliards actuellement.

Fin de semaine dans le vert

Profitant de quelques achats à bon compte et des espoirs d’un statu quo de la Fed la semaine prochaine, la bourse de Paris a terminé en hausse de 0.27% à 7222 points hier, malgré l’entrée de la zone euro en récession technique, après deux trimestres consécutifs de repli du PIB (-0.1%).
Les opérateurs ont notamment salué la hausse des inscriptions hebdomadaires au chômage (261K contre 233K) laissant penser que le marché de l’emploi ralentit.

Les indices américains ont également progressé, dans le sillage de la baisse des rendements obligataires et du rebond des valeurs technologiques. Le Dow Jones a gagné 0.5% à 33833 points, le S&P500 s’est adjugé 0.62% à 4293 points et le Nasdaq100 1.27%.

Le CAC40 devrait ainsi poursuivre sur sa lancée ce matin, avec un gain initial de 0.1%.
En données horaires, l’indice pourrait tester aujourd’hui ses plus hauts de la veille. Le débordement de cette zone de cours militerait pour une poursuite de la reprise en direction des 7294 points.

Hausse en vue en Europe dans le sillage de Wall Street

Les principales Bourses européennes sont attendues dans le vert vendredi à l’ouverture dans le sillage de la progression de Wall Street la veille, mais les gains devraient être limités par la prudence typique des investisseurs à moins d’une semaine des réunions de trois grandes banques centrales.

Les contrats à terme sur indices suggèrent un recul de 0,1% pour le CAC 40 à Paris, de 0,09% pour le Dax à Francfort, de 0,15% pour le FTSE 100 à Londres et de 0,14% pour l’EuroStoxx 50.

La Réserve fédérale américaine (Fed), la Banque centrale européenne (BCE) et la Banque du Japon (BoJ) rendront leur décision de politique monétaire la semaine prochaine et les marchés tablent de plus en plus sur une pause sur les taux de la Fed malgré les relèvements inattendus sur le coût du crédit opérés cette semaine par la banque centrale d’Australie (RBA) et la Banque du Canada (BoC).

Cela a permis à l’indice S&P-500 de la Bourse de New York de passer en “bull market” (marché haussier) après avoir gagné plus de 20% depuis ses plus bas d’octobre. Parallèlement l’indice Vix de la volatilité, baromètre de la peur, a reflué sous les 15 points, touchant un plus bas de l’année à 13,53 points.

A WALL STREET

La Bourse de New York a fini en hausse jeudi, portée par les valeurs technologiques et une volatilité revenue à des niveaux inhabituellement bas.

L’indice Dow Jones a gagné 0,50%, ou 168,59 points, à 33.833,61 points.

Le Standard & Poor’s 500, plus large, a pris 26,41 points, soit 0,62% à 4.293,93 points.

Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 133,63 points (1,02%) à 13.238,524.

Aux valeurs, Amazon a gagné 2,43% après que Wells Fargo a relevé sa recommandation sur le titre tandis que Nvidia a pris 2,76%.

Contre la tendance, GameStop a plongé de 17,89% après la publication d’une perte trimestrielle plus élevée que prévu.

EN ASIE

A l’approche de la clôture, à la Bourse de Tokyo, l’indice Nikkei rebondit de 1,79% à 32.208 points, revenant vers son record de 33 ans. Le Topix , plus large, prend 1,46% à 2.223,6 points

L’indice MSCI regroupant les valeurs d’Asie et du Pacifique (hors Japon) progresse de 0,6%, très proche de son pic du 16 février.

En Chine, le SSE Composite de Shanghai prend 0,03%, mais le CSI 300 cède 0,13%.

Dans les statistiques du jour, les prix à la production en Chine ont baissé plus rapidement que prévu en mai, avec un indice PPI en repli de 4,6%, en raison de la faiblesse de la demande mondiale. L’indice des prix à la consommation (CPI) en Chine est également ressorti sous les attentes le mois dernier, avec une progression limitée à 0,2% en rythme annuel.

LES VALEURS A SUIVRE EN EUROPE :

CHANGES/TAUX

Le dollar est stable (+0,05%) vendredi face à un panier de devises de référence après avoir reflué la veille de 0,7% en réaction aux chiffres des inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis, ressorties à un pic de plus d’un an et demi.

L’euro remonte à 1,0779 dollar (-0,02%).

Sur le marché obligataire, le rendement des bons du Trésor américain à dix ans est également quasi stable vendredi à 3,7317%, après avoir perdu sept points de base la veille.

PÉTROLE

Le marché pétrolier recule et s’achemine vers une deuxième semaine consécutive dans le rouge dans un contexte de crainte pour la demande mondiale et de scepticisme sur un éventuel accord entre l’Iran et les Etats-Unis sur le dossier du nucléaire.

Le Brent abandonne 0,79% à 75,36 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,81% à 70,71 dollars.

PAS D’INDICATEUR ÉCONOMIQUE À L’AGENDA DU JOUR