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CAC40 : stable à l’ouverture

7 Juin 2023 08:45 | Actualités

Dans des marchés actions qui n’ont plus peur de grand-chose – ce qui est peut-être un “drapeau rouge” agité devant les yeux des investisseurs – l’actualité tourne toujours autour des mêmes choses : politique monétaire à géométrie variable et alerte-disparition sur la croissance chinoise. Avec une pointe de bitcoin et de VIX dedans.

les marchés américains ne baissent plus. Même quand ils font mine de le faire, les investisseurs trouvent la ressource nécessaire pour sauver la situation in extremis. C’était le cas hier soir quand le Nasdaq est revenu au forceps dans le vert en fin de séance, pour grappiller 0,01%. Côté Dow Jones, c’était +0,03%. Un peu plus tôt l’Euro Stoxx 50 avait bouclé à +0,05%. Ces variations sont anecdotiques évidemment, mais elles illustrent une certaine forme de stoïcisme des investisseurs face à un contexte économique qui reste peu enthousiasmant. Il ne se passe tellement rien que l’indice de volatilité VIX, surnommé affectueusement “indice de la peur”, a décidé d’entrer en hibernation. Il est passé sous la barre des 14 points. Ça ne vous dit peut-être rien comme ça, mais imaginez que ça se situe à un niveau de tension compris entre la palourde énervée et le chaton qui fait la sieste. L’indice n’était plus descendu aussi bas depuis la Saint-Valentin 2020. Je pourrais jouer les oiseaux de mauvais augure en rappelant que c’était une semaine avant que le monde ne comprenne que le Covid-19 n’avait pas l’intention de rester enfermé dans les frontières chinoises. Un mois plus tard, le VIX dépassait 66 points, ce qui ne s’était produit qu’à une seule reprise au cours des 20 dernières années, en 2008.

Ce niveau plancher du VIX s’explique essentiellement par une actualité économique et politique assez heurtée mais finalement cantonnée dans le domaine du prévisible. Les économies occidentales sont chahutées mais il n’y a pas de désastre à ce stade. Le conflit russo-ukrainien est âpre mais le rapport de forces est en ligne avec ce qui était prévu. Les relations sino-américaines sont tendues mais les deux camps essaient d’arrondir les angles à cause de l’interdépendance économique des deux pays. Les flambées constatées sur les prix de l’énergie et des matières premières se sont résorbées. Et les résultats des entreprises tiennent le choc, même si certains prévisionnistes pronostiquent une période de disette. En gros, aucune des catastrophes promises ne s’est vraiment matérialisée, en tout cas à ce stade : on reste dans le tiède. Au-delà de ça, les investisseurs ont désormais intégré la brutale remontée des taux des banques centrales et ont l’air d’avoir appris à vivre avec cet environnement. Ils gardent bien sûr dans un coin de la tête la conviction que la Fed jouera les sauveuses en dernier recours en cas de coup dur, ce qui reste à ce jour le meilleur des garde-fous.

Il y a quand même quelques petits gisements d’émotions sur les marchés, en dehors de l’émotion artificielle de l’intelligence. Par exemple, il s’est passé un drôle de truc hier sur le marché des cryptomonnaies. Le bitcoin a fortement rebondi après avoir plongé à l’annonce des enquêtes sur la SEC visant Binance et Coinbase. Les bons connaisseurs du secteur évoquent un “saut vers la qualité” profitant aux cryptomonnaies bien installées dans le paysage et réputées “sérieuses”. La croisade tardive du régulateur américain cible en effet les plateformes d’échanges et est perçue comme une démarche d’assainissement dans le Far-West des cryptoactifs farfelus.

Parmi les choses qui ne changent pas tellement en revanche depuis plusieurs mois, à chaque jour sa petite déception sur l’économie chinoise. Cette fois, ce sont des chiffres du commerce extérieur déprimants en mai qui font jaser. Les exportations chinoises ont chuté de 7,5% sur un an, ramenant l’excédent commercial au plancher de 13 mois. Les importations sont ressorties un peu moins dégradées que prévu, mais elles restent en forte baisse en glissement annuel. En plus d’être un peu minables, ces données posent quand même quelques questions sur le modèle chinois ou la fiabilité des chiffres. En tout cas, elles montrent que le coup d’accélérateur attendu de la fin des mesures zéro-covid à la fin de l’automne n’a pas duré bien longtemps. Pour autant, les financiers continuent à se raccrocher au principe occidental “Mauvaise nouvelle ? Bonne Nouvelle ! “. En effet, l’accumulation de performances économiques médiocres devrait, pense-t-on, forcer Pékin à prendre des mesures de relance. Des rumeurs diverses et variées circulent en ce sens. Le premier frémissement a eu lieu hier lorsque les autorités ont demandé aux banques de réduire leurs taux de dépôts pour injecter davantage d’argent frais dans l’économie. Il se dit dans les milieux autorisés que la banque centrale chinoise pourrait réduire son taux directeur à un an dans les jours qui viennent.

Du côté de l’Asie-Pacifique, le Japon a fini par baisser, notamment sous le coup d’un regain de vigueur du yen. Le Nikkei 225 cède près de 1% après quatre séances de gains solides. Hong Kong progresse de 1%, pendant que le Nifty indien, avec une hausse de 0,4%, tutoie à nouveau ses records. En Australie, l’ASX termine la séance en très légère hausse. Les indicateurs avancés européens sont légèrement haussiers ce matin.

CAC 40 : En légère hausse dans le sillage de New York

Au terme d’une séance sans grand relief et en l’absence de publication macroéconomique majeure, la bourse de Paris a terminé en timide hausse de 0.11% à 7209 points. La tendance est restée alourdie par les récentes statistiques sur l’activité décevantes de part et d’autre de l’Atlantique, confortant le scénario d’un ralentissement économique à l’échelle mondiale.

Du côté des valeurs, Publicis a engrangé 3.46%, Eurofins 2.47%, Worldline 2.27%, Veolia 2.53% et Saint Gobain 1.21% tandis qu’Orange a perdu 1.07%, Total 0.93% et Thalès 0.61%.

Les indices américains ont quant à eux clôturé en timide hausse, reprenant leur souffle après la forte progression de vendredi dernier, en raison de la remontée du chômage US à 3.7% et de la décélération de la hausse des salaires (+0.3%).
Le Dow Jones a gagné 0.03% à 33573 points, le S&P500 s’est adjugé 0.24% à 4283 points et le Nasdaq100 0.01%.

Aujourd’hui, le marché parisien devrait ouvrir sur un gain de 0.1%, malgré la contraction de la balance commerciale chinoise (452B contre 618B le mois dernier), en raison de la faiblesse de la demande.
La séance sera de nouveau peu fournie en termes de statistiques, avec seulement les stocks pétroliers à 16h30 et le crédit à la consommation à 21H. En zone euro, la production industrielle allemande est attendue à 8h et la balance commerciale française à 8h45, puis les ventes au détail en Italie à 10h.

Graphiquement, la consolidation se poursuit. Une réaction positive semble se mettre en place sur la zone des 7182 points. Le débordement des 7224 points correspondant à la moyenne mobile à 20 heures pourrait permettre au rebond de se poursuivre en direction des 7246/7294 points.

Opportunités

  • LDC
  • Cours à l’achat : au marché
  • Quantité : – de 5% du portefeuille
  • Groupe SFPI
  • Cours à l’achat : au marché
  • Quantité : – de 5% du portefeuille