L’ordre au marché revient à dire à son courtier « J’achète » (ou « je vends ») sans plus de précisions. Ou plus précisément de dire « J’achète sans me positionner sur un prix, mais selon le prix fixé par les contreparties présentes ». Un ordre qui a des avantages mais aussi des inconvénients à bien prendre en compte car il peut s’avérer dangereux dans certains cas.
Les avantages d’un ordre au marché
Tout d’abord : cet ordre est prioritaire sur tous les autres. Il sera donc exécuté avant les autres ordres, au prix fixé par le marché.
Les inconvénients d’un ordre au marché
Cet ordre n’offre aucune maîtrise sur le prix auquel sera effectué la transaction. Aussi moins les actions d’une valeur sont liquides, plus cet ordre peut s’avérer risqué.
Si l’investisseurs décide par exemple d’acheter une quantité relativement faible de titres d’une grosse capitalisation d’une CAC 40 comme Airbus ou Veolia, il y a de grandes chances pour qu’il achète ses titres au prix qu’il a devant les yeux lorsqu’il passe son ordre. Cela s’explique par le fait que de très nombreux ordres sont passé quotidiennement sur ses titres, et que la contrepartie est trouvée en temps réel ou presque.
A l’inverse, si un investisseur décide d’acheter un volume conséquent de titres d’une valeur sur laquelle peu d’ordres sont passés, il prend le risque de voir une partie de ses ordre passés à un certain prix, puis de voir le prix augmenter en fonction des nouveaux ordres de ventes qui arriveront. Une situation qui peut se dérouler sur plusieurs jours si jamais l’ordre au marché n’a pas de limite dans le temps.
Exemple, sur la base du carnet d’ordre suivant :
Investisseur 1 : L’investisseur souhaite vendre 300 titres au marché. Il vendra 154 titres à 19,730 €, la première contrepartie correspondante. Il vendra ensuite les 146 titres restants un peu moins chers, à 19,725 €, l’ordre étant automatiquement redirigé sur l’acheteur suivant.
Dans le carnet d’ordre on voit également qu’il existe 1 853 ordres de vente à 19,735 €. Il s’agit d’ordres à cours limité, exécutés après l’ordre au marché de l’investisseur 1 et sous réserve d’une contrepartie existante.
Investisseur 2 : L’investisseur souhaite acquérir 500 actions du même titre. Dans le carnet d’ordre il y a 1 853 titres avec un ordre de vente à 19.735 €. L’investisseur pourra donc tout de suite obtenir ses 500 titres à la valeur de 19.735 €. En revanche, s’il avait voulu 2000 titres. Il aurait acheté 1 853 titres à 19.735 € puis le reste, soit 147 titres à 19.74 €.
A noter : Dans les deux exemples l’écart de prix est faible, notamment pour des investissements à long terme. Mais sur des valeurs peu liquides, il peut être plus conséquent.