Lexique Boursier 

toutes les définitions que vous cherchez

Consulter toutes les définitions pour mieux comprendre la bourse, l”économie et la finance via notre lexique bourse

Le Lexique de la Bourse

Il y a 93 mots dans ce répertoire commençant par la lettre M.
M&A
"M&A signifie Mergers (fusions) & Acquisitions. Une acquisition simple se traduit par le fait que l'entreprise cible devient filiale de sa nouvelle propriétaire. Une fusion-acquisition désigne le fait que les deux compagnies sont consolidées en une seule entité, et que leur direction devient unique. Une fusion-acquisition se déroule le plus souvent entre deux entreprises de taille comparable. Le but est la croissance externe, des économies d'échelle, une plus grande synergie, un accès plus facile au financement, de plus grands investissements, et un meilleur résultat financier. "

M4
"Le M4, à la différence des M1, M2 et M3, n'est pas un indice officiel publié par la Banque centrale européenne, mais est utilisé par certains investisseurs et analystes financiers pour évaluer la masse monétaire en circulation ou disponible à court terme. Il inclut le M3 et les titres émis sur les marché monétaires par des agents non financiers, comme les billets de trésorerie des entreprises ou encore les Bons du Trésor. S'y ajoutent les livrets d'épargne contractuelle, tels les comptes d'épargne-logement. "

Macro couverture
Le but d'une macro couverture est de réduire les risques sur un portefeuille d'actifs financiers, et également sur l'impact des taux d'intérêt sur l'actif, le passif ou le hors bilan d'une entreprise. Les financiers peuvent choisir de couvrir les risques pour chaque actif, ce qui engendre une complexité, une lourdeur et un coût important. Ou ils peuvent opter pour une couverture globale, portant sur la position nette d'un taux ou de la valeur cotée d'une entreprise. Une macro couverture est fréquemment mise à jour en fonction de l'évolution des marchés à terme.

Madrid Stock Exchange General Index
Le Madrid Stock Exchange General Index, ou Índice General de la Bolsa de Madrid (IGBM), est l'indicateur principal de la Bourse de Madrid. Il regroupe les 113 valeurs les plus importantes cotées sur cette place financière, en fonction du poids de leur capitalisation et de leurs performances. Il s'agit principalement des secteurs de l'énergie, de la construction immobilière, des communications, des biens intermédiaires, et des services financiers liés au capital comme les établissements de crédit. Cet indice, composite et pondéré, a été développé à partir d'une valeur de base 100 au 31 décembre 1985.

Maison de titres
Une maison de titres est un établissement financier, qui remplit principalement deux fonctions. D'une part, elle agit en qualité de gestionnaire de portefeuilles ou de gestionnaire de fortune. D'autre part, elle sert d'intermédiaire entre acheteurs et vendeurs de valeurs mobilières, en plaçant des titres sur les marchés. Une maison de titres peut être une banque d'investissement qui fait commerce d'instruments financiers, ou jouer le rôle d'agent prêteur, en mettant en relation des investisseurs et des entreprises recherchant un financement, moyennant une commission.

Majorité qualifiée
"La majorité qualifiée se différencie de la majorité simple par le nombre de votants requis. Lors des décisions importantes, cela signifie qu'il faut par exemple réunir les voix de deux tiers, trois cinquièmes ou trois quarts des votants. Cela peut concerner différents domaines, comme le syndicalisme, la politique, la copropriété ou la finance. Pour une assemblée extraordinaire d'actionnaires d'une société anonyme française, la majorité qualifiée est de deux tiers, contre trois quarts en Allemagne ou en Belgique. Une modification de statuts, une augmentation de capital ou une fusion, nécessitent souvent une majorité qualifiée."

Majorité simple
"Une majorité simple se traduit par la formule ""50 % des voix plus une voix"". Si par exemple deux propositions sont en concurrence, et qu'il y a 101 votants, celle qui recueille 51 voix l'emporte. En politique, le candidat obtenant la majorité simple est élu. En gestion d'entreprise cotée, cette règle s'applique fréquemment. Lors de l'assemblée générale ordinaire d'une société, les décisions de gestion sont soumises à l'approbation d'une majorité simple, par exemple le bilan, la nomination ou la révocation des administrateurs, ou encore la distribution de dividendes."

Majority shareholder
"Majority shareholder se traduit par actionnaire majoritaire. Il peut s'agir du fondateur d'une entreprise, de ses descendants, ou d'une autre personne physique ou morale. Ce n'est pas nécessairement celui qui détient plus de 50 % des actions, mais celui qui détient plus de 50 % des droits de vote. Cela lui permet d'orienter la stratégie et les grandes décisions de l'entreprise, comme une introduction en Bourse ou d'importants investissements. Son influence est aussi prépondérante lors du choix des membres de la direction. Il a aussi le pouvoir de les révoquer en cas de résultats insatisfaisants. "

Management Fees
Management fees correspond à commissions de gestion. Il peut s' agir de commissions payées périodiquement à un fonds de gestion de portefeuille, en compensation de ses conseils d'investissement, du temps passé par ses experts financiers, et pour couvrir partiellement le coût de ses services administratifs. Ou encore, de frais payés par une filiale à sa société mère, en rémunération de son expertise et là aussi, de ses conseils stratégiques. Ces commissions de gestion sont en général calculées en pourcentage des actifs gérés ou du chiffre d'affaires.

Management package
"Management package est un paquet global de gestion, essentiellement financier. Il désigne un système de rémunération et de bonus mis en place pour attirer des managers de valeur. Dans le cadre d'un LBO, un management package sert à motiver les membres de la direction de la société-cible, en leur assurant de plus grandes plus-values en cas de succès, puisqu'ils investissent une partie de leur patrimoine dans l'opération. Le but est que les investisseurs extérieurs et intérieurs trouvent un terrain d'entente avantageux pour les deux parties. Ce package peut prendre la forme d'obligations convertibles, d'actions, ou d'un partage plus favorable aux dirigeants qu'aux financiers. "

Mandat de gestion
Le mandat de gestion est une délégation de pouvoir. Dans le monde de l'entreprise, le tribunal du Commerce peut mandater un gestionnaire pour redresser une entreprise en difficulté, pour chercher des repreneurs ou des investisseurs. Dans le domaine financier, un client délègue son pouvoir de décision à un expert, par exemple une banque d'affaires ou un gestionnaire de patrimoine. Il lui donne ainsi l'autorisation de prendre à sa place les décisions de placements, d'achats et de ventes. Le mandat de gestion est l'objet d'un contrat, qui précise la nature des risques à prendre ou à éviter, et les modalités de rémunération du mandataire.

Mandataire
"Un mandataire est une personne qui exerce une fonction à titre provisoire, pour quelques heures ou quelques années. Il peut être un particulier bénévole, ou un professionnel rémunéré. Ce terme recouvre un grand nombre d'activités, comme un représentant, un délégué, un émissaire, un intermédiaire, ou un gestionnaire. Le point commun des variantes de cette fonction est qu'une personne ou une organisation a reçu le pouvoir de représentation et de décision d'un tiers (le mandant). Dans le domaine financier, le mandataire est avant tout un gestionnaire de comptes ou de fortune."

Mandatary
"Mandatary (ou mandator) se traduit par mandataire. Ce mot désigne une personne chargée d'exécuter un mandat, ou de prendre soin d'un patrimoine comme s'il était le sien. Un mandataire peut agir en tant que représentant politique ou économique, bénéficiant d'un pouvoir qui lui est transféré par une personne ou une entité. Par exemple, les Casques bleus sont mandataires des Nations-Unis, ou Investissement Québec est mandataire du gouvernement du Québec. Le mandataire peut être un agent, un délégué, un sous-traitant, un intermédiaire, ou un gestionnaire financier. "

Mandated lead arranger
Un MLA, mandated lead arranger (arrangeur chef de file mandaté), désigne le rôle tenu par une banque d'investissement ou une banque garante, dans le cadre d'importants crédits syndiqués ou d'opérations de refinancement. Les montants concernés peuvent atteindre des centaines de millions d'euros. Le donneur d'ordre (grande entreprise ou groupe d'investisseurs) choisit donc une banque chef de file. Cette dernière prend en charge une part du montant en question, et place le reste de la dette auprès d'autres établissements financiers. Un MLA est aussi appelé managing underwriter (gestionnaire garant) ou syndicate manager (directeur du syndicat).

Manipulations de marché
La manipulation de marché est une opération qui vise à fausser les informations disponibles pour les opérateurs boursiers. Le but peut être de faire baisser artificiellement la valeur d'un titre pour l'acheter au plus bas, ou de la faire monter pour le vendre au plus haut. Une manipulation de marché inclut la diffusion de fausses nouvelles, de rumeurs et d'indications fallacieuses ; mais aussi l'entente d'un groupe d'investisseurs qui, par ses ordres d'achat ou de vente, cherche à fixer un prix à un niveau anormal. Ces pratiques, y compris sur les marchés non réglementés, sont sanctionnées par l'AMF.

Manteau
Un titre financier est composé de deux parties, le manteau et le coupon, jadis matérialisés sous forme de papier. Par exemple, une obligation pouvait être accompagnée de plusieurs dizaines de coupons, permettant le paiement de dividendes semestriels ou annuels. Le manteau représentait donc la feuille de titre proprement dite, recto et verso, sans son coupon ou ses coupons. Avec la dématérialisation des titres, le manteau désigne aujourd'hui l'obligation elle-même, qui peut être cotée indépendamment de son coupon.

Marché à terme international de France
"Le Marché à terme international de France (MATIF) est consacré aux produits dérivés sur les taux d'intérêt et les matières premières. Il peut s'agir de taux à court terme comme le contrat Euribor 3 mois et son option, ou à plus long terme comme l'Euro Notionnel et son option. Le but est de minimiser les risques liés aux fluctuations des obligations, des devises ou des Bons du Trésor. Concernant les matières premières, par exemple, le colza, le tourteau de colza et l'huile de colza (sous-jacents) sont cotés indépendamment de leurs options à terme. Ces dernières sont des produits dérivés et sont traitées sur le MATIF. "

Marché au comptant
Les achats de titres sur les marchés financiers peuvent se faire en règlement différé (à l'échéance du mois boursier), à terme (lors de la levée d'une option), ou au comptant, immédiatement. La caractéristique d'un marché au comptant, c'est que la vente (ou l'achat) et son règlement sont quasiment simultanés. La valeur est le prix spot, c'est-à-dire le cours actuel, sur lequel acheteur et vendeur sont d'accord. Certains marchés sont spécialisés dans les titres à terme. D'autres, comme le marché des devises (forex) sont presque exclusivement au comptant.

Marché d'instruments financiers
Le marché d'instruments financiers (MIF) représente l'ensemble des transactions qui ont lieu dans les Bourses, en ligne ou en direct, entre les banques, les fonds d'investissement, les intermédiaires financiers, les émetteurs de titres, et leurs clients. Les services d'investissement, les achats et ventes, le type de produits disponibles, et les activités des entreprises et professionnels intervenant sur le marché de l'argent sont réglementés par la directive européenne MIF, qui impose notamment une obligation d'information et de transparence. Des autorités de régulation, de contrôle et de sanction assurent le bon fonctionnement des marchés d'instruments financiers.

Marché dérivé
Les marchés financiers proposent principalement deux sortes de titres. D' une part, ceux qui représentent un produit, par exemple une action ou une obligation (part d'une entreprise), un Bon du Trésor (dette de l'État), ou une matière première (par exemple 1 000 tonnes de sucre). Ce sont les sous-jacents. Et, d'autre part, des produits dérivés, qui sont les contrats à terme ou les marchés optionnels sur ces sous-jacents. Le but des marchés dérivés est de gérer les risques liés aux fluctuations du prix des matières premières, des taux d'intérêt, des devises, etc.

Marché des capitaux
"Tous les marchés du monde fonctionnent selon le même principe : ceux qui disposent d'un produit le proposent à la vente à ceux qui en ont besoin. Un marché des capitaux désigne un lieu global, physique ou virtuel (de plus en plus), où les agents économiques cherchant des fonds viennent les emprunter à ceux qui ont un excédent. Le marché des capitaux se subdivise en opérations à court terme, à long terme, et en marchés dérivés. Il permet les transactions sur un très grand nombre de produits, des devises aux valeurs mobilières en passant par les options et les taux. "

Marché financier
"Le marché financier est un lieu, de plus en plus virtuel (en ligne), qui organise la rencontre entre la demande et l'offre de produits financiers. Il remplit plusieurs rôles. Il permet de financer le développement de l'économie et des infrastructures publiques, de se procurer des matières premières au comptant ou à terme, de se couvrir contre les risques ou de faire des profits (marchés dérivés). Il englobe aussi les émissions de titres (actions et obligations, entre autres), et leur revente à la Bourse. Un marché financier couvre donc à la fois le placement, le financement, l'assurance et la spéculation. "

Marché obligataire
"On appelle ""obligations"" des titres de créances, payables à une échéance à moyen ou à long terme. Leur taux de rendement est prédéterminé. Elles sont émises par les États dans leur propre devise (emprunts d'État) ou dans une autre devise (obligations souveraines), par le secteur public (obligations du secteur public), ou par des personnes morales (obligations corporatives). Ces divers organismes trouvent ainsi un moyen de se financer. Les obligations peuvent être librement vendues et achetées sur le marché obligataire, un des secteurs du marché financier. "

Marché primaire
"En finance, le marché primaire correspond au marché du neuf, par rapport à celui de l'occasion, appelé communément la Bourse (marché secondaire). Cette expression désigne la place où sont émis les titres financiers pour la première fois. Il s'agit principalement d'offres publiques de vente portant sur des actions, des emprunts obligataires, des warrants, des Bons du Trésor, ou sur l'augmentation du capital d'une entreprise, ou une introduction en Bourse. Les émetteurs peuvent opter pour l'adjudication pour les emprunts d'État, ou par l'achat ferme pour les autres titres. Le marché réglementé représente un système global et multilatéral d'achat et de vente de titres financiers. Son fonctionnement obéit au Code monétaire et financier, que tous les intervenants doivent respecter. Une société, pour faire appel à l'épargne publique et être cotée en Bourse, doit être agréée par l'Autorité des Marchés Financiers, qui dispose du pouvoir de la disqualifier en cas de manquement aux règles. Les intermédiaires doivent également être agréés. Les sociétés sont listées selon leur capitalisation, A, B ou C, ce qui permet d'évaluer leur taille. La Bourse de Paris, gérée par Nyse Euronext, est un exemple typique de marché réglementé."

Marché réglementé
Le marché réglementé représente un système global et multilatéral d' achat et de vente de titres financiers. Son fonctionnement obéit au Code monétaire et financier, que tous les intervenants doivent respecter. Une société, pour faire appel à l'épargne publique et être cotée en Bourse, doit être agréée par l'Autorité des Marchés Financiers, qui dispose du pouvoir de la disqualifier en cas de manquement aux règles. Les intermédiaires doivent également être agréés. Les sociétés sont listées selon leur capitalisation, A, B ou C, ce qui permet d'évaluer leur taille. La Bourse de Paris, gérée par Nyse Euronext, est un exemple typique de marché réglementé.

Marché spéculatif
Un marché spéculatif est un marché financier sur lequel les opérateurs souhaitent réaliser des profits rapides, sans trop se préoccuper de la valeur réelle des sous-jacents. C'est le cas notamment des options à terme, puisque l'effet de levier permet d'acheter des titres en ne disposant que d'une petite fraction du capital nécessaire. Si les prévisions haussières ou baissières se confirment, les profits peuvent être importants. Dans le cas contraire, les pertes sont proportionnelles. Les caractéristiques d'un marché spéculatif sont donc la volatilité des cours et l'amplitude des fluctuations.

Marchés à terme
La caractéristique d'un marché à terme est que le prix d'une transaction est fixé non à la valeur du jour, mais à la date d'échéance. Par exemple, on prend une option d'achat (ou de vente) de 100 euros dans un mois. Si après 30 jours le prix est de 120, le profit sera de 20 %. Si le titre ne cote plus que 80, la perte sera de 20 %. Les marchés à terme utilisent de nombreux instruments financiers, qui représentent une large gamme de produits, comme les matières premières agricoles ou fossiles, l'énergie, les taux d'intérêt...

Marge
"Une marge est le différentiel entre deux états d'un même produit. Par exemple, la marge commerciale = prix de vente - prix d'achat. La marge brute = prix de vente - coûts de fabrication. La marge d'exploitation = prix de vente = coûts d'exploitation. La marge brute = le montant total des ventes - le montant total des charges. Dans le domaine financier, la marge sert à financer le fonctionnement d'un établissement auquel s'ajoute son bénéfice. Par exemple, les banques peuvent pratiquer le taux Euribor + 5 %. "

Mark to market
"Le mark to market (marked to market ou marking to market) se traduit par comptabiliser au prix du marché. Les investisseurs, notamment sur les marchés dérivés, doivent obéir à un certain nombre de critères concernant les dépôts de garantie des options à terme, et les appels de marge. Le mark to market est une vérification quotidienne de la valeur de leurs actifs, non en fonction de leur prix d'achat, mais de leur valeur réelle sur le marché. Cette comptabilisation concerne également les institutions financières, qui connaissent ainsi en permanence la valeur de leur portefeuille."

Market anomaly
Market anomaly se traduit par anomalie boursière. Le prix d' un titre financier, ou le taux de rendement d'un produit, est provisoirement déconnecté de sa valeur réelle. Cela peut provenir d'un manque de transparence du marché, d'une concurrence déloyale, ou du mimétisme des investisseurs. Les anomalies fondamentales peuvent provenir d'une volatilité anormalement basse, ou se produire quand des petites entreprises dépassent largement l'indice. Les anomalies de calendrier peuvent concerner la réévaluation des stocks en janvier. Lorsqu'une anomalie boursière est repérée, les arbitragistes achètent rapidement la valeur, pour la revendre dès qu'elle aura retrouvé son cours normal.

Market capitalisation
"Market capitalization (ou market cap en abrégé, MCAP) se traduit par capitalisation boursière. Cela représente la valeur totale des actions en circulation d'une entreprise cotée. Pour l'obtenir, on multiplie le nombre de ces actions par le prix du jour de chacune d'entre elles. Par exemple, si une entreprise a mis sur le marché un million d'actions, et que celles-ci sont cotées à 10 euros, sa capitalisation boursière sera de 10 millions d'euros. Les analystes financiers utilisent ce mode de calcul pour évaluer la taille d'une entreprise, en complément du volume de ses ventes et de son chiffre d'affaires. "

Market risk
Market risk signifie risque du marché. Ce risque est inhérent à tous les marchés, et plus encore aux marchés financiers. Sous l'effet de différents facteurs, l'ensemble de la Bourse ou une valeur particulière peut s'effondrer, provoquant une perte pour les investisseurs. Ce risque du marché peut provenir d'une catastrophe naturelle, de la récession économique, d'émeutes ou de guerres, mais aussi d'un changement des taux d'intérêt ou du cours des changes, ou d'une brusque envolée du prix des matières premières. Pour réduire ce risque, les investisseurs choisissent le plus souvent de diversifier leur portefeuille.

Market timing
Le market timing (synchronisation avec le marché) est une stratégie qui consiste à chercher à prévoir l'évolution d'un secteur ou d'une valeur particulière, en utilisant des analyses techniques et économiques, notamment les indicateurs boursiers et les perspectives de croissance. L'ensemble de ces données doit faire ressortir un signal, qui indique le moment où l'investisseur doit intervenir, à la vente ou à l'achat, ou en prenant une position à terme. Par exemple, si une valeur cotée s'oriente à la hausse par rapport à sa valeur comptable, le market timing indiquera qu'il faut acheter.

Masse monétaire
La masse monétaire représente les liquidités en circulation à tel moment, dans un pays ou une zone économique. Elle inclut les pièces et les billets, les comptes bancaires, et les comptes sur livret dont les fonds peuvent être retirés sans préavis. La masse monétaire comprend également tous les avoirs pouvant être utilisés comme moyen de paiement, comme les titres de créances négociables (par exemple, les actions et les factures pouvant être escomptées à la banque). Pour une meilleure visibilité, cette masse monétaire est divisée en agrégats (M1, M2 et M3), selon son niveau de liquidité.

Matières Premières
Les matières premières représentent deux grands groupes de produits. D' une part, les denrées alimentaires issues de la nature (céréales, légumes, fruits, poissons et crustacés, bétail et animaux d'élevage...), ou déjà en partie transformées (huile, tourteaux de soja, sucre, bois...). Et d'autre part, les produits fossiles qu'il faut extraire : charbon, gaz, pétrole, titane, cuivre... Par extension, on parle de matière première à propos de l'eau ou de l'électricité. Ces matières sont cotées dans les Bourses du monde entier, sur des marchés très animés, notamment à terme. Globalement, toutes les entreprises et toutes les économies dépendent plus ou moins du prix des matières premières.

MATIF
Le MATIF (marché à terme international de France) est un marché financier organisé, spécialisé dans les produits dérivés. Son but est de faciliter la couverture des opérateurs, notamment à long terme, en réduisant les risques liés aux fluctuations du prix des sous-jacents ou du cours des actions françaises. Il offre une gamme complète d'instruments financiers pour garantir les investissements. On y traite par exemple des contrats à terme, des options sur contrats à terme, des options sur les taux d'intérêt, et des options sur les matières premières.

Maturité
La maturité est un terme emprunté à la nature, pour indiquer qu'un produit financier atteindra sa croissance maximale à tel moment. Par exemple, une obligation remboursable dans 6 ans a une maturité de 6 ans ; une option à terme de 3 mois arrivera à maturité dans 3 mois. Lorsque les produits arrivent à maturité, cela signifie qu'il faut les liquider, c'est-à-dire les vendre, les acheter, les rembourser, ou se les faire rembourser. Pour une dette, c'est la date d'échéance. Par extension, la maturité peut désigner aussi les investissements, le paiement d'intérêts, ou des contrats avec date butoir.

MBS
Une MBS, mortgage-backed security, est un titre financier garanti par une ou plusieurs hypothèques. Ces titres sont émis par des établissements financiers habilités et régulés. Il s'agit d'investissements qui fonctionnent de manière un peu similaire aux bons du Trésor, aux actions et aux fonds mutuels, avec parfois droit à des dividendes. La différence, c'est que leur valeur est garantie par un agrégat représentant parfois plusieurs centaines d'hypothèques. Ces hypothèques sont vendues à une banque d'investissement, qui les titrise et les met sur le marché. Il s'agit d'un produit dérivé, et les détenteurs sont payés selon le rendement du paquet d'hypothèques.

Mécanisme d'inertie
L'inertie est un phénomène physique, qui indique qu'un mécanisme manque de réactivité. En économie, l'inertie désigne la difficulté à s'adapter rapidement aux changements extérieurs, et concerne une entreprise qui ne peut répercuter dans ses prix de vente la hausse du prix de ses fournitures. Par exemple, une agence de voyages subit une hausse du prix des billets d'avion, mais ses catalogues sont déjà imprimés. Un sous-traitant subit une hausse du prix du pétrole nécessaire à sa production, mais ne peut augmenter ses tarifs à cause de la concurrence. Cela se traduit par une perte de rentabilité, provisoire ou durable.

Mécanismes d'anticipation
Les mécanismes d'anticipation sont un phénomène courant en économie. Dans la crainte d'une pénurie, les opérateurs auront tendance à stocker, car ils anticipent une flambée des prix. En cas de surproduction future, ils auront tendance à déstocker, avant une baisse des prix. Il s'agit donc d'un phénomène à la fois psychologique et technique. Pour les investisseurs, les mécanismes d'anticipation sont fondés sur les perspectives de développement, le climat général des affaires, l'environnement fiscal d'un pays, ou la concurrence. En Bourse, la publication des grands indices de production et de consommation influencent ces mécanismes.

Medium Term Notes
Une medium term note (billet à moyen terme) désigne d' une part, un titre financier dont la maturité est en général de 5 à 10 ans. Et d'autre part, un titre financier émis par une corporation américaine et proposé par un revendeur. Les investisseurs peuvent choisir différentes maturités, entre 9 mois et 30 ans. Certains titres peuvent cependant avoir une maturité de 100 ans. Le coupon assorti peut être fixe ou flottant, par exemple lié à l'Euribor + quelques points, ou indexé sur les indices, les taux de change, les bons du Trésor, etc.

Meilleure Execution
Le principe de la meilleure exécution découle de l'application de la directive MIF (Marchés d'instruments financiers), et concerne principalement les établissements financiers, les intermédiaires, les courtiers, les fonds d'investissement, les banques d'affaires, etc. Ces derniers doivent prendre toutes les mesures nécessaires pour exécuter de la meilleure manière possible les ordres de leurs clients, notamment les ordres boursiers (car la réactivité est cruciale pendant les cotations). Cette meilleure exécution impose notamment un coût total du service raisonnable, la rapidité d'exécution des ordres, et le suivi du règlement pour le compte du client.

Memorandum d'information
Le mémorandum d'information est un document rédigé par une entreprise mise en vente. Il retrace brièvement son historique, détaille son positionnement sur son marché par rapport à la concurrence, et analyse son organisation interne, ses points forts, ses investissements, son bilan, ses bénéfices, les qualités de son personnel, et son potentiel de développement. Ce mémorandum est destiné aux investisseurs qui ont manifesté leur intérêt pour acquérir cette entreprise, et qui souhaitent en apprendre davantage. Pour une levée de fonds, ce mémorandum est appelé mémorandum de placement.

Memorandum of understanding
Un memorandum of understanding (MoU) se traduit par protocole d' accord. Il s'agit d'un accord signé entre deux ou plusieurs parties, pour définir les liens qui les unissent et leurs objectifs communs. Un protocole d'accord, en France, a plus de poids juridique qu'une lettre d'intention, mais en est synonyme aux États-Unis. Pour être valable, ce protocole doit contenir une offre et son acceptation, les engagements de chaque partie, et l'intention d'être contractuellement liés (en latin animus contrahendi, esprit de contractualisation). Un protocole d'accord est souvent l'étape qui précède la signature d'un véritable contrat, ou est utilisé comme avenant à un contrat déjà signé.

Mercosur
Le Mercosur (Mercado Común del Sur, ou Mercosul en portugais) qualifie le marché commun d'Amérique du Sud. Il a été créé par le traité d'Asunción (Brésil) en 1991, et regroupe le Brésil, le Paraguay, l'Uruguay et l'Argentine, comme membres permanents. La Bolivie, le Venezuela, le Chili, le Pérou, la Colombie, et l'Équateur sont membres associés. C'est le troisième marché commun du monde en volume, après le Marché commun européen, et celui de l'Amérique du Nord. L'objectif du Mercosur est de faciliter les échanges transfrontaliers, par la réduction des barrières douanières, par l'harmonisation des politiques fiscales et des législations, et par l'établissement d'un tarif douanier commun applicable aux importations de pays tiers.

Merger
Merger signifie fusion, et s'applique principalement aux fusions d' entreprises, ou aux fusions-acquisitions. Ce mot qualifie une opération au cours de laquelle deux entreprises (ou davantage) décident de fusionner, pour créer une nouvelle entité. Les actions de l'ancienne entreprise sont échangées contre celles de la nouvelle entreprise, en général à un taux avantageux. La propriété des parts de l'ancienne entreprise est transférée en propriété de parts de la nouvelle. Une fusion a pour objectif d'atteindre une taille critique face à la concurrence, ceci pour faciliter son financement et ses investissements.

Mergers and acquisitions
Mergers and acquisitions (M&A) se traduit par Fusions et Acquisitions. Cela qualifie la vente, l'achat, la division ou la combinaison de différentes entreprises, pour en former une nouvelle, plus grande et plus efficace. Il s'agit principalement de consolider les atouts de deux ou plusieurs entreprises, par croissance externe, sans créer de filiale. Des entreprises peuvent être bien positionnées sur leur marché local, mais manquer de fonds pour investir ou se développer à l'international. La fusion-acquisition permet d'atteindre une taille critique, en absorbant amicalement une autre entreprise, dans un domaine d'activité complémentaire.

Mesure de la création de valeur
La mesure de la création de valeur est un critère fondamental de la valorisation des entreprises, puisqu'elle permet de mesurer la richesse qu'elles produisent par leurs activités. Cependant, cette mesure de création de valeur n'est pas normalisée, et dépend donc largement des outils et des critères utilisés. On peut ainsi choisir la valeur nette de l'entreprise, l'écart entre la valeur des actifs et leur valeur comptable, le retour sur investissement du capital, le rendement pour l'actionnaire (dividendes et plus-values inclus), ou une évaluation comptable (le bénéfice par action, la rentabilité des capitaux propres...)

Mesure de performance
Dans un sens économique, la mesure de performance sert à comparer les résultats obtenus par rapport à ceux qui étaient prévus (par exemple dans un business plan, un plan d'investissement, un projet industriel, le lancement d'un nouveau produit, etc.). Dans le domaine financier, les grands indices de référence sont utilisés comme étalons. Ils permettent de mesurer par comparaison les performances d'une entreprise, en tenant compte des risques pris pour obtenir le résultat. La mesure de performance peut inclure la rentabilité des capitaux investis par rapport à des projets similaires, le bénéfice net, ou encore les plus-values des actions.

Mesures anti-OPA
Les mesures anti-OPA (Offre Publique d'Achat) désignent des moyens préventifs, mis en oeuvre pour éviter une prise de contrôle par des actionnaires non désirés. Ces mesures anti-OPA se déclinent en 4 volets principaux : la séparation du pouvoir et du capital (société en commandite par actions) ; le renforcement du pouvoir des actionnaires fidèles (droit de vote double, émission d'actions sans droit de vote, augmentation du nombre de salariés actionnaires) ; le contrôle de l'actionnariat (déclaration de seuil prévue dans les statuts, droit d'agrément des futurs actionnaires) ; enfin, établissement de clauses juridiques, comme les clauses de changement de contrôle.

Métal jaune
Plusieurs métaux sont de couleur jaune, comme la pyrite, le cuivre jaune et l'or. Mais l'expression "métal jaune" désigne plus spécialement l'or, considéré par beaucoup comme le plus précieux des métaux, car il brille, est facile à fondre et à façonner, et ne s'altère pas avec le temps ou même après un séjour dans l'eau. Les banques centrales détiennent des stocks d'or, mais ce dernier a perdu un peu de son attrait depuis que les monnaies ne sont plus cotées par rapport à l'étalon-or. Plusieurs Bourses traitent les transactions sur l'or, notamment celle de Londres.

Métaux précieux
Les métaux précieux désignent un petit nombre de métaux. Ils sont considérés comme précieux à cause leur rareté, de leur beauté et de leurs qualités, qui les rendent indispensables en joaillerie et dans le domaine industriel. Les plus précieux sont le platine, l'or, le palladium, l'argent, le titane et le rhodium. L'or, l'argent et le cuivre, parce qu'ils sont malléables et agréables à regarder, sont depuis longtemps utilisés pour les pièces de monnaie et les bijoux. Le cuivre, à cause de sa raréfaction, a tendance à devenir aussi un métal précieux.

Méthode comparative
La méthode comparative consiste à comparer des situations similaires, afin de prévoir ce qui peut se produire, ou pour apporter des améliorations dans le fonctionnement d'une organisation, ou dans la fabrication d'un objet. Dans le domaine financier, la méthode comparative (ou méthode des barèmes) est une méthode de valorisation d'une entreprise, en la comparant à des entreprises similaires récemment vendues, avant de la mettre sur le marché. Cette méthode peut être complétée par une méthode intrinsèque, par exemple l'actualisation de ses flux financiers et du cours de ses actions.

Méthode d'acquisition
La méthode d'acquisition qualifie un ensemble de processus mis en oeuvre dans le but d'acquérir une entreprise. Par exemple, prendre le contrôle de l'actionnariat par une OPA amicale ou hostile, ou l'acheter à la suite d'une négociation. Cela peut venir d'une banque d'affaires, d'un repreneur, ou d'une entreprise qui en devient la société mère, l'entreprise achetée devant fille (filiale). En comptabilité, la méthode d'acquisition consiste en une évaluation précise de la société acquise, incluant ses actifs, ses passifs, ses dettes, afin de l'intégrer à sa juste valeur.

Méthode d'actualisation
La méthode d'actualisation des dividendes est une méthode qui permet de calculer la valeur d'une action, du point de vue de l'actionnaire. Elle intègre les dividendes futurs (et éventuellement les plus-values). Il existe plusieurs variantes de cette méthode. On peut agréger les dividendes futurs en les considérant comme constants, ou en considérant que leur taux de croissance sera constant comparé au coût des capitaux propres, et que le bénéfice de l'entreprise sera croissant. Cette méthode vient souvent en complément de la méthode d'actualisation des flux de trésorerie disponibles.

Méthode d'évaluation des options
Une méthode d'évaluation des options est utilisée pour fournir une valeur estimative des options, en fonction de leur valeur intrinsèque, et en tenant compte du critère temporel. Par exemple, le modèle Black-Scholes-Merton est un modèle mathématique, pour lequel le prix de l'option découle d'un processus stochastique, c'est-à-dire dépend de fonctions temporelles aléatoires. Son prix implicite dépend largement de celui de l'actif sous-jacent (qu'elle représente). Ou la méthode Monte-Carlo qui utilise des critères aléatoires, pour déterminer les risques les plus fréquents, et la probabilité pour qu'une action soit bien cotée, en réduisant ces aléas.

Méthode de Monte-Carlo
La méthode de simulation de Monte-Carlo fait référence aux jeux de hasard de Monaco. Elle désigne toute méthode probabiliste, qui calcule une valeur numérique par l'utilisation de procédés aléatoires, notamment pour calculer des surfaces ou des volumes ; ou encore, en physique des particules, à titre de simulation pour évaluer la forme d'un signal. Dans le domaine financier, la méthode de Monte-Carlo consiste à isoler quelques variables cruciales d'un projet, par exemple la marge, le chiffre d'affaires ou le retour sur investissement. Ensuite, on leur affecte un facteur de probabilité. Enfin, de nombreuses évaluations aléatoires sont pratiquées, afin de détécter les probabilités d'occurrence des hypothèses retenues.

Méthode des comparables
La méthode des comparables est fondée sur la comparaison d' une entreprise donnée avec celles de même nature, exerçant la même activité, dans la même zone géographique, et relativement similaires en matière de chiffre d'affaires, de flux de trésorerie ou de nombre d'employés. Le but est de calculer la valeur marchande estimative de l'entreprise en question. C'est une méthode simple et rapide, qui utilise la règle de trois pour obtenir ses résultats. Si les entreprises servant à la comparaison valent tant, l'entreprise en question vaut tant.

Méthode des multiples
Il existe trois méthodes principales pour évaluer la valeur marchande d'une entreprise : la méthode optionnelle, la méthode par actualisation des flux de trésorerie disponibles, et la méthode utilisant les multiples. Cette dernière consiste à évaluer la valeur d'une entreprise par comparaison avec un échantillon d'entreprises similaires (secteur d'activité, taille, taux de croissance, niveau de risque, résultat net, résultat d'exploitation...). Dans le domaine boursier, on peut utiliser le nombre de fois que le bénéfice est inclus dans le cours d'une action, le niveau d'endettement, la rentabilité, ou le volume des fonds propres.

Méthode des options réelles
La méthode des options réelles (ou vraies options) est un concept d'ingénierie financière, dû à Stewart Myers. D'après cette théorie, la plupart des capitaux et des opportunités de croissance peuvent être considérés comme des options d'achat. Leur valeur dépend des orientations de l'équipe dirigeante. La valeur d'une entreprise se répartit ainsi en biens matériels (dont la valeur est indépendante de la stratégie d'investissement), et en vraies options (real options), qui représentent la possibilité pour une entreprise d'acheter des biens matériels, afin d'obtenir une rente ou une quasi-rente. Le marché sera imparfait par nature, créant des vides à combler, et les vraies options permettront de profiter d'opportunités.

Méthode des ratios
La méthode des ratios est une technique d'analyse financière, qui s'appuie sur les ratios d'une entreprise, pour évaluer son évolution, ou pour la comparer à des entreprises du même secteur. Ces ratios peuvent être des ratios de marge (EBE/CA, résultat d'exploitation/CA, résultat net/CA ; des ratios de solvabilité (dettes/EBE, dettes/capitaux propres) ; des ratios de liquidité (passif circulant/actif circulant) ; ou des ratios de structure financière (actionnariat, fonds propres...). La méthode des ratios vise à comparer les grands postes du bilan (patrimoine) et les tableaux de flux et les comptes de résultat (activité).

Méthode du cours historique
La méthode du cours historique consiste, pour une société mère, à effectuer la conversion des résultats de ses filiales étrangères, pour qu'ils aient la même cohérence. Les éléments monétaires (comptes de tiers, liquidités...) sont convertis au cours de clôture. Les éléments non monétaires (stocks, immobilisations, capitaux...) sont convertis au taux de change historique. Les produits et les charges peuvent être convertis au taux du jour, ou à un taux pondéré constaté pendant l'exercice. L'écart entre le résultat inscrit au bilan, et celui du compte de résultat, est enregistré sous la rubrique "écarts de conversion".

Méthode du placement des fonds
Lors de l'émission de valeurs mobilières ou d'une augmentation du capital d'une entreprise, les analystes financiers doivent tenir compte du fait que les actions futures seront en circulation, ainsi que du nombre total de ces actions circulant dans le public. Ceci, afin de déterminer le bénéfice par action. Ils supposeront que tous les investisseurs détenteurs de bons de souscription au capital les exerceront, et que ces fonds seront directement investis dans l'entreprise. La méthode du placement des fonds s'applique donc plus particulièrement aux bons de souscription.

Méthode indirecte
Les méthodes de valorisation financière suivent principalement deux modèles. Les méthodes directes évaluent les capitaux, ou la valeur de l'entreprise, puis en retranchent la dette. La méthode indirecte permet de reconstituer les flux de trésorerie, en partant du bénéfice. Ces flux sont calculés par la capacité d'autofinancement et les variations du fonds de roulement. La capacité d'autofinancement consiste à additionner des charges (y compris les amortissements, et les gains et pertes sur cessions), puis à en soustraire les produits. Les variations du fonds de roulement expriment la différence de solde entre le bilan d'ouverture et celui de clôture.

Méthodes intrinsèques
Il existe deux grands groupes de méthodes de valorisation des actifs : les méthodes comparatives, qui se fondent sur des comparaisons avec des entreprises de nature semblable, et les méthodes intrinsèques, qui se fondent sur l'actualisation des flux financiers. Les méthodes intrinsèques se centrent plus spécifiquement sur le cash flow, actuel ou futur, généré par une entreprise. Une des méthodes est celle des flux libres de trésorerie actualisés (discounted free cash flow, marge brute d'autofinancement libre escomptée). La valeur des fonds propres est égale à la valeur de ses flux de trésorerie d'exploitation, actualisés en fonction du coût du capital, déduction faite de l'endettement.

MIB 30
Le MIB 30 est l'indice principal de la Bourse de Milan depuis 1993. Il est composé des 30 principales valeurs de ce marché, choisies en fonction leur liquidité et de leur capitalisation. Sa sélection s'opère, comme c'est le cas sur les grandes Bourses, sur une moyenne pondérée par la capitalisation boursière de chaque valeur, en fonction du nombre de titres quotidiennement échangés ; mais sans toutefois prendre en compte les dividendes distribués. Le MIB 30 est recomposé deux fois par an, au mois de mars et de septembre, par la Borsa Italiana S.p.A

MidCac
Le MIDCAC signifie MID (moyen) et CAC (Cotation Assistée en Continu) de la Bourse de Paris. Il s'agissait d'un indice comprenant 100 entreprises de capitalisation moyenne, cotées sur le Second marché. Le but était de faciliter l'évaluation de ces entreprises moins visibles que les grands groupes, et donc parfois moins recherchées par les investisseurs. Le MIDCAC excluait les valeurs immobilières et financières (banques, assurances, immobilier, holdings), et surpondérait les valeurs technologiques et les services. Cet indice a disparu en même temps que le Second marché.

Middle office
Le middle office (suivi de marché) désigne un service administratif d'une institution financière, en complément du front office (salle des marchés) et du back office (post-marché). Son rôle est de faciliter le travail du front office, de lui fournir des informations relatives aux risques, et de vérifier que les négociations sont conformes à la réglementation et aux bonnes pratiques définies par les autorités financières et le règlement intérieur. Le middle office veille notamment au non-dépassement des limites des engagements pour chaque trader et pour chaque segment du marché, vérifie la maturité des contrats, et s'assure que les opérations sont homologuées et documentées.

MiFID
MiFID est l'acronyme de Markets in Financial Instruments Directive, directive des marchés d'instruments financiers. Il s'agit d'une législation de la zone économique européenne. Son but est d'harmoniser les législations financières, d'améliorer l'efficacité des marchés, de protéger les investisseurs, de faciliter la transparence financière et l'information du public. Les institutions financières faisant appel à l'épargne ont l'obligation de s'y conformer, pour les produits comme les obligations, les actions, et les produits dérivés, entre autres. Cette directive cherche aussi à faciliter les investissements transfrontaliers en Europe, pour créer un marché financier commun unifié.

Mimétisme
Dans la nature, le mimétisme désigne un comportement moutonnier, grégaire, basé sur l'imitation du groupe. Dans le domaine financier, le mimétisme désigne l'imitation d'un leader (un trader renommé, un fonds d'investissement avisé...), ou d'un groupe informel assez nombreux. Les opérateurs auront tendance à reproduire les prises de position, les achats et les ventes de cet individu ou de ce groupe influent. Cela produit parfois des cotations erratiques. Si une valeur décolle ou s'effondre soudain, des intervenants auront tendance à suivre le mouvement, pensant que ceux qui achètent ou vendent disposent d'informations privilégiées.

Minority shareholder
L'expression minority shareholder se traduit par actionnaire minoritaire, individu ou groupe qui détient moins de 50 % des parts d'une entreprise, ou moins de 50 % des droits de vote attachés à ses actions. L'actionnaire majoritaire exerce le contrôle total sur l'entreprise, choisit l'équipe de direction, décide des investissements et de la politique de distribution des dividendes. En pratique, de nombreuses entreprises sont contrôlées par un actionnaire minoritaire possédant parfois moins de 20 % des actions, car le reste de l'actionnariat est très dispersé et ne parvient pas à s'entendre sur les décisions à prendre.

Mise à disposition du marché
La mise à disposition du marché consiste à proposer des titres sur un marché financier. Cette mise à disposition peut se faire par une offre à prix ferme (prix fixe), une offre à prix ouvert (susceptible de variations), une offre à prix minimal (aucune vente n'est acceptée sous ce seuil), ou par la cotation directe. Les deux techniques les plus utilisées dans le domaine financier sont l'offre à prix ouvert et la cotation directe. Elles permettent en effet de connaître la valeur d'un produit soumis à la loi de l'offre et de la demande.

Mise aux enchères
Le mot enchères trouve son origine dans le mot enchérir. Il s'agit de mettre en vente devant un public quelque chose, un objet, un meuble, une maison, une voiture, un actif financier, des droits, etc. Les membres du public ont la possibilité d'enchérir sur le montant proposé par le commissaire-priseur et par les autres participants. Celui qui offre le prix le plus élevé emporte l'enchère. Dans le monde financier, la mise aux enchères d'une entreprise permet de faciliter la concurrence entre plusieurs acquéreurs potentiels, pour obtenir le meilleur prix de vente.

Mise en commun d'intérêts
La mise en commun d'intérêts qualifie l'association de plusieurs entreprises, dans un but bien défini. Il s'agit d'une action définie dans le temps et dans ses modalités d'application. Cette mise en commun est contractualisée par une lettre d'intention, un protocole d'accord, ou un accord de joint-venture. Les entreprises qui le souhaitent s'engagent à mettre en commun un certain nombre de moyens (par exemple des machines, des services ou du personnel), pour mutualiser les risques, pour favoriser leur synergie, ou pour partager le coût et le résultat de recherches, dans un schéma gagnant-gagnant.

Mise en pension
La mise en pension consiste à déposer des titres (obligations, actions, etc.) dans un établissement financier, à titre de garantie d'une opération, par exemple un emprunt. Des banques peuvent mettre en pension des titres pour une durée de 24 heures auprès des banques centrales, pour obtenir des liquidités. Dans tous les cas, la mise en pension comme la prise en pension sont des situations provisoires, qui ne transfèrent pas la propriété. À une date et au prix convenus par les deux parties, le cédant récupérera ses titres, et le cessionnaire les lui rétrocédera.

Modèle binomial
Le modèle binomial de Cox, Ross et Rubinstein (CRC) est une approche d'évaluation des options. La valeur d'une option peut se comparer au profit qui serait réalisé par une prise de position sur le sous-jacent. Cette valeur est calculée sur une probabilité risque-neutre, les prix actualisés étant déterminés par le nombre de périodes de maturité, et considérés comme des martingales. Ainsi, supposons le cours de l'euro, et une option à terme sur l'euro. La valeur de l'option sera Delta x (le cours de l'actif sous-jacent par période - le capital emprunté). Delta mesure ainsi la variation de la valeur de l'option sur l'euro, et la variation du cours de l'euro.

Modèle de Bates
Le modèle de Bates prend en compte les dividendes encaissés pendant la durée de vie d'un produit, ainsi que son prix de cession. Dans le prolongement de Gordon-Shapiro, le dividende connaît une croissance constante, mais la valeur actuarielle d'une entreprise est calculée en tenant compte à la fois des bénéfices et du taux de distribution des dividendes. Parmi les critères retenus par ce modèle, citons le price earning ratio sectoriel (coefficient de capitalisation des résultats) au moment de l'évaluation, le taux de rendement demandé par les investisseurs sur les marchés financiers, ainsi que le pay-out ratio (ratio de dividendes).

Modèle Eugene Fama et Kenneth French
Le modèle Eugene Fama et Kenneth French inclut trois facteurs pour déterminer le rendement d'un portefeuille. Ces facteurs sont l'exposition au marché (le beta du Modèle d'équilibre des marchés financiers), et deux facteurs de risque : Petit moins Grand (Small Minus Big) et Haut moins Bas (High Minus Low). Le SMB considère que les faibles capitalisations boursières génèrent de plus grands rendements, et le HML considère que les actions des entreprises de référence produisent le même effet. Ce modèle mesure l'écart de rentabilité entre petites et grosses capitalisations (effet de liquidité). Il étudie la profitabilité d'un marché, notamment par le ratio entre capitaux propres et montant de la capitalisation boursière.

Momentum
Momentum, mot anglais d'origine latine, se traduit par élan, rythme, ou impulsion. En langage financier, il est aussi appelé ROC, rate of change (taux de changement). Il s'agit d'un indicateur technique, qui cherche à analyser et à détecter la tendance haussière ou baissière d'un titre ou d'un instrument financier (action, option, devise, taux...). Il s'appuie notamment sur des comparaisons entre les fluctuations des cotations, les volumes échangés, ou l'influence de la publication des grands indices boursiers internationaux sur les cours. Un momentum positif désigne une phase haussière, un momentum négatif désigne une phase baissière, rapportée à son taux de changement.

MONEP
Le Marché des Options Négociables de Paris (MONEP) est un marché réglementé qui traite les produits dérivés sur actions et sur indices : options à terme d'achat (call) ou de vente (put) sur actions ou sur paniers, options sur indice CAC 40, indices Dow Jones Euro Stoxx... Les investisseurs peuvent se couvrir contre une évolution négative des cours des options ou des sous-jacents, notamment pour les produits financiers utilisant un effet de levier. Les options sont à maturité courte (maximum 9 mois) et à maturité longue (maximum 2 ans) ; selon leur type, elles peuvent être levées à tout moment, ou à l'échéance.

Money laundering law
Money laundering law se traduit par loi sur le blanchiment d'argent. Des organisations criminelles (trafiquants de drogue et d'armes, responsables de traite humaine, fraudeurs fiscaux, terroristes...) cherchent à blanchir l'argent du crime, en le réintroduisant dans les circuits financiers et économiques normaux, pour en faire oublier l'origine. Pour contrecarrer ces intentions, les gouvernements votent des lois contre le blanchiment d'argent. Ces lois obligent notamment les établissements financiers à vérifier l'origine des fonds qui leur sont confiés, à conserver la trace de leurs transactions, et à surveiller les transferts internationaux.

Money market fund
Money market fund, ou money market mutual fund, se traduit par fonds commun de placement en instruments du marché monétaire. Il s'agit d'un fonds mutuel américain, qui investit dans des instruments liquides, dont la maturité va de 90 jours à un an. Les produits privilégiés sont les certificats de dépôt négociables, les bons du Trésor, et les actions. La caractéristique de ces fonds mutuels, en plus de leur liquidité et de leur fiabilité, c'est que leurs parts valent toutes un dollar. Seuls les intérêts fluctuent. Ils sont régulés par l'Investment Company Act de 1940.

Monnaie centrale
La monnaie centrale est la monnaie officielle d'un pays, émise par sa banque centrale. Elle représente le montant global des pièces et des billets émis, auquel s'ajoutent les comptes des banques non centrales (dites banques de second rang) ouverts auprès de la banque centrale du pays. En Europe, la Banque centrale européenne détient le monopole d'émission de l'euro, avec délégation auprès des banques centrales nationales. La monnaie centrale inclut également les engagements monétaires vis-à-vis des agents non bancaires. Dans certains pays, des monnaies internationales comme l'euro et le dollar peuvent jouer le rôle officieux de seconde monnaie centrale.

Monnaie divisionnaire
La monnaie divisionnaire, ou monnaie métallique, englobe les plus petites unités de mesure d'une monnaie, par exemple pour l'Europe entre 1 centime et 2 euros. Ces pièces servent à régler les menus achats comme une baguette ou un kilo de fruits, ou à faire l'appoint. La part des pièces dans les transactions ne cesse de baisser et est maintenant inférieure à 1 %, d'autant plus que le porte-monnaie électronique se répand vite. La monnaie divisionnaire est désormais comptabilisée avec la monnaie fiduciaire (billets), qui pèse pour environ 15 % de la valeur des échanges.

Monnaie scripturale
La monnaie scripturale signifie la monnaie écrite. Elle englobe donc tous les comptes en banque des particuliers et des entreprises, les livrets d'épargne, les dépôts, les chèques, les virements, les cartes bancaires, les prélèvements automatiques, les comptes en ligne et les moyens de paiement dématérialisés, comme le porte-monnaie électronique et les terminaux sur téléphone mobile. Dans les pays développés, son montant global avoisine les 80 % de la masse monétaire. La monnaie scripturale circule sous forme d'écritures comptables, mais reste convertible à tout moment en espèces.

Montage financier
Un montage financier est une opération de recensement des besoins de liquidité, puis des moyens de le mettre en oeuvre, jusqu'à sa réalisation finale. Un montage financier fait intervenir différents acteurs (banques, investisseurs, intermédiaires...) et/ou différentes procédures techniques financières. Cela peut concerner le financement d'une entreprise ou son rachat, des émissions obligataires, des échanges de titres dans le cadre d'une holding de reprise, le rachat d'une entreprise par ses salariés, ou encore la vente d'actifs non stratégiques pour financer des investissements.

Mortgage bond
Mortgage bond se traduit par caution hypothécaire, ou lettre de gage. Ce sont des obligations garanties par des actifs immobiliers ou des équipements assimilés. Ce sont des investissements considérés comme sûrs, car les investisseurs sont remboursés en priorité. En cas de défaut de paiement, les détenteurs de ce type d'obligations peuvent faire vendre les biens pour récupérer leurs fonds, au prorata du montant de leurs titres. En contrepartie, les intérêts versés sur les obligations hypothécaires sont plus faibles que ceux versés sur des obligations non garanties par des biens immobiliers.

Moving average convergence divergence
Une moving average convergence divergence (MACD) se traduit par convergence et divergence des moyennes mobiles. Il s'agit d'un indicateur graphique des cours de Bourse, qui permet d'évaluer les tendances du marché, et de détecter les signaux d'achat ou de vente. Cette convergence et divergence des moyennes mobiles s'obtient en soustrayant la moyenne mobile exponentielle de 26 jours, de la moyenne mobile exponentielle de 12 jours. La moyenne mobile sur 9 jours est appelée la ligne du signal et permet de détecter le moment où les investisseurs interviendront.

Multibon
Le multibon ou MultiBon désigne deux choses différentes. D'une part, des bonus dans un système de paiement utilisé par les réseaux sociaux, qui sont versés aux acheteurs par les partenaires en ligne et hors-ligne de ces réseaux. Cela concerne aussi la rémunération des parrainages. Ces multibons permettent de faire des achats. Et d'autre part, un multibon un système belge de capitalisation facultative. L'épargnant a le choix entre recevoir ses intérêts sur une base régulière, ou les cumuler avec le capital augmenté qui lui sera restitué à l'échéance de son contrat.

Multigestion
La multigestion qualifie une gestion collective qui investit dans des fonds communs de placement (OPCVM, SICAV...), gérés par des sociétés différentes. Au lieu d'acheter des titres sur les marchés, la multigestion consiste à acheter des parts de fonds qui sont eux-mêmes investis en actions, obligations, etc. Cela permet de diversifier les risques et les opportunités, puisque ces sociétés ont des approches et des expertises différentes. Ces parts sont ainsi combinées dans un OPCVM fonds de fonds, ce qui offre à l'investisseur une plus large palette de produits.

Multiple de la capacité d'autofinancement
Un multiple de la capacité d'autofinancement est une approche de la valorisation des capitaux propres d'une entreprise. Des analystes financiers peuvent ainsi calculer sa valeur, notamment lors d'une cession, d'un rachat ou d'une introduction en Bourse, en utilisant généralement plusieurs méthodes complémentaires. Pour obtenir ce multiple, on multiplie sa capacité d'autofinancement par le coefficient moyen constaté dans son domaine d'activité. Le multiple de la capacité d'autofinancement est au PER (price earning ratio, coefficient de capitalisation des résultats) ce que le multiple d'excédent brut d'exploitation est au multiple du résultat d'exploitation.

Multiplicateur keynésien
Le multiplicateur keynésien, ou multiplicateur d'investissement, établit un rapport entre les dépenses publiques et leurs effets sur les revenus globaux disponibles. D'après cette théorie, si l'État investit ou fait une politique de relance (quitte à se financer par l'emprunt), ces dépenses produiront un effet démultiplié sur la production, l'emploi, et le niveau de vie des habitants. Les épargnants et les travailleurs verront leurs revenus augmentés, et une partie sera réinjectée dans le circuit économique, produisant de nouvelles richesses. Le résultat obtenu serait donc supérieur aux investissements initiaux.

Mutual fund
Un mutual fund, fonds mutuel, désigne un fonds commun de placement mutualiste. Il s'agit d'un outil de placement collectif. Ses parts sont vendues au public, et les investisseurs en sont donc les actionnaires. Un fonds mutuel investit dans des valeurs financières, comme les actions, les bons du Trésor, les matières premières, les devises, et d'autres instruments hybrides des marchés financiers. Le but d'un fonds mutuel est de protéger l'épargne de ses actionnaires, et surtout de la faire fructifier, en respectant les arbitrages précisés dans les statuts. Le fonds fonctionne grâce à des commissions prélevées sur les comptes des actionnaires.


Envoyer un mot